Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
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Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Rory & Jess
You won’t find this…
Le réveil sonne. Un jeune homme tendit la main pour l’éteindre en maugréant. Encore dix minutes… Il se retourna, peut-être que s’il lui tourne le dos le réveil, vexé, ne criera plus jamais.
Déjà, le soleil s’était fait une place à travers les rideaux pour inonder la pièce. C’est alors que Jess prit conscience de l’heure qu’il était. Tard, certainement. Cette constatation eut le mérite de le faire renouer avec son réveil. Il se tourna à nouveau, ouvrit un œil craintif – plus par peur du soleil que de ce que lui annoncera l’horloge. 7h30… Ce n’était pas si tard que ça, ce n’était pas tôt non plus…
Encore quelques minutes… Le beau brun enfonce alors sa tête dans l’oreiller, bien décidé à se rendormir. Il fallait qu’il se lève assez tôt, tout de même, pour écrire, pour passer d’interminables coups de fil à Philadelphie, il fallait qu’il appelle sa banque aussi… L’écrivain soupira, réfléchir l’avait définitivement réveillé.
Il se lève alors d’un bond, décidé à s’activer… Tellement rapidement qu’il en avait oublié un point plus ou moins essentiel. Il se rassit alors sur le grand lit qui était sien et se pencha sur la demoiselle qui avait passé la nuit à ses côtés pour déposer délicatement un baiser sur ses lèvres.
Une bonne chose de faite, c’était à présent le moment de se remuer un peu. Rapidement, il prit de quoi s’habiller et fonça à la salle de bain. Ses douches étaient généralement brèves, tout simplement car il fallait lui laisser le temps nécessaire pour faire quelque chose de ses cheveux sans pour autant mobiliser la salle d’eau pour la moitié de la matinée. Cette fois ses cheveux s’avérèrent plus coopératifs que d’ordinaire, aussi il sortit plus tôt que prévu.
Un petit coup d’œil à sa montre suffit pour le décider à faire un petit saut à la cuisine. Un café, un bol plein, et ses cigarettes, voilà tout ce qui manquait pour se diriger sereinement vers son bureau, à l’autre bout de l’appartement. Il traversa donc l’immense salon donnant sur une baie vitrée permettant d’accéder à une terrasse avec superbe vue sur Manhattan et s’enfonça dans la cuisine.
Il y prit ce dont il avait besoin et se dépêcha de quitter cette pièce, certain de n’être pas là sur son territoire. Son bureau… Voilà bien l’endroit où il se sentait le plus chez lui de New York, le seul, d’ailleurs, où il n’avait pas l’impression de devoir quelque chose à quelqu’un.
Lorsqu’il s’était mis en tête d’écrire il suivait toujours le même étrange rituel : après s’être assis à son bureau il ouvrait son ordinateur son ordinateur, allumait une cigarette, puis la radio. En effet, il avait autant besoin de musique pour écrire qu’elle lui était indispensable pour s’endormir. Ensuite, il regardait désespérément sa page blanche, il pouvait passer des heures sans écrire le moindre mot. Il s’énervait souvent, se désespérait et claquait la porte. Parfois, aussi, il arrivait à pondre quelque chose, c’était jamais génial, mais toujours un bon début…
Cette fois ne dérogea pas à la règle : il s’assit, ouvrit sa « machine à écrire moderne », s’alluma une cigarette (après avoir prit bien soin d’ouvrir la fenêtre pour éviter d’enfumer la maison) et alluma la radio. Puis il posa les yeux sur les quelques caractères survivants au travers de la feuille immaculée. Il est difficile d’écrire, car c’est laisser une partie de soi-même sur la page, la plus intime. Cela revient à arracher son cœur et à demander à d’autres de venir le voir, de venir lire au plus profond de soi. Et, par dessus tout, le jeune homme détestait se dévoiler. Pourtant, écrire était nécessaire, non pas pour avoir de quoi à manger dans son frigo – sinon il serait mort de faim depuis longtemps – mais tout simplement parce qu’il ne pouvait plus s’arrêter, pas depuis qu’il s’était rendu compte du bonheur que cela représentait aussi.
Le bonheur de poser des mots, des idées, des concepts, celui de les voir imprimés, d’avoir l’impression de servir enfin à quelque chose, le bonheur d’être arrivé à la fin avec l’impression de s’être battu avec soi-même…
Après quelques paroles dont le jeune homme ne saisit pas le sens, la musique arriva enfin et, par réflexe, Jess monta le son. Ce n’est que quelques secondes plus tard qu’il prit conscience de son erreur. Il se figea alors.
Cette musique… Pourquoi s’acharnaient-ils à passer ce genre de vieille chanson ? Celle-là, en particulier, il la détestait. Presque autant qu’il l’aimait. Elle commençait par une musique d’ascenseur, la mélodie était légère, il n’y avait que la voix de la chanteuse pour rehausser un peu le tout.
Did you check the tires
Put gas in the car
Don't think you need too much, 'cause you ain't gonna get that far
Did you pack the good times
Don't forget a map
Just in case the route you take isn't there to take you back
Sans qu’il puisse dire réellement pourquoi elle lui rappelait tellement une jeune femme qu’il avait connu… Comme si elle lui envoyait un message de l’au-delà.
Bon, d’accord, l’au-delà, c’était peut-être un peu exagéré. Elle n’était pas morte, il osait espérer que dans le cas contraire on l’aurait prévenu. Elle était juste loin immensément loin… Du moins c’est ce qu’il imaginait, car il n’en savait rien. Aussi importante que soit cette personne, il n’avait pas eu de ces nouvelles depuis deux ans. Elle avait voyagé, il lui semblait, mais ne savait guère où elle avait déposé ses bagages. Et il n’y avait qu’un moyen de le savoir…
You can hold any girl that you like
Fall in love when it's easy at night
But, you'll wake up wondering why she ain't ever something better
When you're lost and run out of road
Find what I already know
In the end close is all there is
But you won't find this
No, you won't find this
Sans même y penser il saisit le téléphone fixe gentiment posé sur le bureau et composa un numéro qu’il connaissait par cœur pour l’avoir maintes fois tapé. Le répertoire faisant son travail il afficha le nom qui y était associé. Rory… Comme cela sonnait étrangement…
There's once in a lifetime
And there's once in a while
And the difference between the two is about a million miles
Oh, you might get lucky while the moon is looking up
But in the truth of the morning, the stars will be long gone
Il aurait aimé porter le téléphone à son oreille, entendre les bips successifs en appréhendant de plus en plus, de secondes en secondes, qu’elle décroche. Puis, finalement, sa voix… Sentir qu’il était perdu, se demander pourquoi il avait appelé alors qu’il n’avait visiblement rien à lui dire, incapable de ne pas se trouver ridicule. Sentir sa gorge se nouer, car ce plongeon des années en arrière avait des arrières goûts étranges.
Ensuite, enfin, lui demander de ses nouvelles, lui proposer de passer ici, un de ces jours, parler de bon vieux temps, comme les vieux amis qu’ils étaient… Il aurait dû le faire depuis bien longtemps, au début on se dit que l’on a le temps, puis qu’il nous faut nous remettre des derniers événements, et puis après il est trop tard, on se trouve ridicule… Et finalement jamais on appelle. Surtout quand on s’appelait Jess Mariano, que l’on détestait avoir à fournir l’effort de discuter, que l’on détestait ces petits appareils qui servent de téléphone…
De toute manière, il savait avant même de prendre le combiné qu’il n’en ferait rien et reposa le téléphone sur son socle comme tombe la pluie, en se disant que c’était inévitable.
You can hold any girl that you like
Fall in love when it's easy at night
But, you'll wake up wondering why she ain't ever something better
When you're lost and run out of road
Find what I already know
In the end close is all there is
Oh, in the end it's me you're going to miss
'Cause you won't find this
Cette chanson… Il fallait éteindre la radio avant qu’elle ne le rende fou.
C’est ce qu’il fit, avant de se rassoir dans son fauteuil. Quel idiot il était parfois… Une chanson idiote arrivait à lui faire regretter ce qu’il n’avait pas à regretter. Le passé… Qu’était-il ? Rien de très réjouissant : il avait d’abord été un adolescent crétin sans avenir, puis un jeune homme prometteur qui s’accrochait à de vaines espérances. Sa vie avait commencé du jour où il avait arrêté d’espérer le retour du Messie, le jour où il avait compris que, si elle était la femme de sa vie, ce n’était pas elle qui serait à ses côtés. Alors oui, elle était peut-être moins brillante, moins en symbiose avec lui…
Mais à présent, il avait une femme magnifique sur qui compter, un métier qui lui plaisait. Il faisait ce qu’il avait toujours voulu faire, vivait comme il avait toujours voulu vivre (enfin, plus ou moins) et trouvait toujours le moyen de s’apitoyer sur son sort. Il regrettait à cause d’une chanson idiote des moments passés qui ne reviendraient jamais, la chance qu’il avait laissé filer, sans voir celle qu’il avait maintenant, à quel point, contre toute attente, le destin l’avait gâté. Il était idiot. Il fallait qu’il sorte.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Jess prit son manteau et fila, sans laisser la moindre indication sur où il avait pu disparaître. Lena avait l’habitude, elle ne s’en formaliserait pas.
La rue… L’air frais malgré le soleil de plomb, les dizaines de gens qui marchaient dans des directions diverses sans faire attention à ce qui se passait autour d’elles… Qu’il était heureux de ne jamais avoir à être aussi pressé.
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HJ : je suis désolée si c’est indigeste, pas facile d’essayer d’installer une atmosphère entière en un seul post… Je me rattraperai sur le prochain, promis (du moins j’espère…)
Dernière édition par Jess Mariano le Sam 19 Avr - 21:47, édité 1 fois
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
hj: mais quel mauvais juge tu fais quand cela te concerne! ton intro est brillante, elle m'a immédiatement plongée dans le truc. Ma seule crainte à présent : pouvoir en faire autant... on va essayerv: GO!
_____
Allongée dans des draps immaculés, une jeune femme tentait de se cacher du soleil qui venait si cruellement de la tirer d'un si beau rêve. Si Rory pouvait se permettre ce matin là de trainer au lit, c'est qu'il s'agissait de son seul jour de congé...et le soleil venait de lui retirer sa seule chance de faire la grass'mat de la semaine.
- Toi...¨
Pointant la boule de feu d'un doigt accusateur, elle la menaça d'une voix grincheuse
-...tu es officiellement mon nouveau meilleur ennemi!!!
Puis gémissant la belle jeune femme roula dans son lit - géant pour une personne vivant seule elle l'avouait volontier - et atteignant l'autre bout dans un soupir de désolation.
Puisqu'elle était debout, autant en profiter! enfilant un peignoire par dessus son vieux pijama délavé, Rory se dirigea vers la cuisine. Un rapide coup d'oeil à l'horloge...
- 7h30...génial...! ça c'est de la grass'mat...
La jeune femme se prépara un bon petit déjeuné tout en énumérant les choses que ce réveil matinal allait lui permettre de réaliser. Elle allait d'abord faire un saut dans le quartier voisin histoire de réaprovisionner son frigo, puis une fois de retour elle prendrait deux ou trois heures pour travailler sur un article qu'elle devrait rendre le lendemain. Ensuite une possible promenade au parc afin de se trouver un arbre et d'y lire un bon bouquin!!!
L'idée de ce programme la réconssillia presque avec l'être malveillant qui l'avait tiré de ses songes et c'est en 4ème vitesse qu'elle partit se doucher-coiffer et s'habiller. Nul besoin d'en faire trop aujourd'hui, elle était de repos. Une simple petite robe noire et un blouson en jeans...ni maqullage ni coiffure sophistiquée n'étaient à son programme.
Elle attrappa ensuite son sac à main et ses clés et quitta son loft en chantonnant, encore sous le charme de la belle journée qui s'annonçait...!
___________
HJ: ouffff....euh...pardon
_____
Allongée dans des draps immaculés, une jeune femme tentait de se cacher du soleil qui venait si cruellement de la tirer d'un si beau rêve. Si Rory pouvait se permettre ce matin là de trainer au lit, c'est qu'il s'agissait de son seul jour de congé...et le soleil venait de lui retirer sa seule chance de faire la grass'mat de la semaine.
- Toi...¨
Pointant la boule de feu d'un doigt accusateur, elle la menaça d'une voix grincheuse
-...tu es officiellement mon nouveau meilleur ennemi!!!
Puis gémissant la belle jeune femme roula dans son lit - géant pour une personne vivant seule elle l'avouait volontier - et atteignant l'autre bout dans un soupir de désolation.
Puisqu'elle était debout, autant en profiter! enfilant un peignoire par dessus son vieux pijama délavé, Rory se dirigea vers la cuisine. Un rapide coup d'oeil à l'horloge...
- 7h30...génial...! ça c'est de la grass'mat...
La jeune femme se prépara un bon petit déjeuné tout en énumérant les choses que ce réveil matinal allait lui permettre de réaliser. Elle allait d'abord faire un saut dans le quartier voisin histoire de réaprovisionner son frigo, puis une fois de retour elle prendrait deux ou trois heures pour travailler sur un article qu'elle devrait rendre le lendemain. Ensuite une possible promenade au parc afin de se trouver un arbre et d'y lire un bon bouquin!!!
L'idée de ce programme la réconssillia presque avec l'être malveillant qui l'avait tiré de ses songes et c'est en 4ème vitesse qu'elle partit se doucher-coiffer et s'habiller. Nul besoin d'en faire trop aujourd'hui, elle était de repos. Une simple petite robe noire et un blouson en jeans...ni maqullage ni coiffure sophistiquée n'étaient à son programme.
Elle attrappa ensuite son sac à main et ses clés et quitta son loft en chantonnant, encore sous le charme de la belle journée qui s'annonçait...!
___________
HJ: ouffff....euh...pardon
Dernière édition par Rory Gilmore le Jeu 17 Avr - 18:22, édité 1 fois
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
À peine sortit, le jeune homme alluma une cigarette. Encore une… Il avait arrêté, il y a quelques années, mais les mauvaises habitudes ont souvent le dessus, et il s’y était remis sans même s’en rendre compte. Malgré les remarques incessantes de sa compagne, rien n’y faisait, arrêter n’était pas au programme. Après tout, il était jeune, il avait le temps, il verrait bien, à 30 ans, ce qui adviendrait de lui.
Dans un premier temps il resta planté sur le trottoir, à regarder simplement passer ces figures étranges, ces gens qu’il pourrait croiser des centaines de fois sans jamais les reconnaître.
Puis, enfin, il se décida à bouger. Il aimait New York, il aimait l’ambiance qu’il y régnait, malgré le manque de politesse de la plupart des personnes, il aimait la grandeur de tout ce qui se trouvait ici, il aimait tomber nez à nez avec des coins emplis des souvenirs de son enfance.
Il allait passer quelques heures dehors, et il ne savait pas ce qu’il allait y faire. Peut-être passerait-il voir quelques boutiques en manque de propriétaire, ou tout simplement irait-il à Washington Square – son parc préféré – pour lire un bouquin. Machinalement, il passa la main sur la poche arrière de son jean. Visiblement, sa deuxième option n’était pas envisageable… Comment avait-il pu oublier de prendre de quoi lire ?
Ce ne serait donc pas aujourd’hui qu’il flemmarderait au square.
Il ne lui restait plus qu’à se balader dans la ville en espérant trouver un endroit sympa, l’endroit qu’il cherchait depuis des mois… Ce n'était pas si mal. Il pourrait même en profiter pour acheter de nouveaux livres, ce qui ferait d'une pierre deux coups, puisqu'il se retrouverait alors avec de la lecture.
Cependant, s’il s’arrêta alors qu’il marchait ce n’est pas parce qu’il avait trouvé l’endroit parfait mais pour quelque chose de bien plus étrange, irréel même. Son premier réflexe fut de pencher idiotement la tête à droite et de froncer les sourcils… Avant de reprendre une marche plus rapide qu’auparavant. Il accéléra encore, jusqu’à être sur les traces de la silhouette qui était passée si près de lui quelques minutes avant.
Étrangement, son cœur battait à une vitesse peu normale lorsqu’enfin il ouvrit la bouche :
« Rory ? »
------------------------
HJ : C'est très bien, tu stresses pour rien
Dans un premier temps il resta planté sur le trottoir, à regarder simplement passer ces figures étranges, ces gens qu’il pourrait croiser des centaines de fois sans jamais les reconnaître.
Puis, enfin, il se décida à bouger. Il aimait New York, il aimait l’ambiance qu’il y régnait, malgré le manque de politesse de la plupart des personnes, il aimait la grandeur de tout ce qui se trouvait ici, il aimait tomber nez à nez avec des coins emplis des souvenirs de son enfance.
Il allait passer quelques heures dehors, et il ne savait pas ce qu’il allait y faire. Peut-être passerait-il voir quelques boutiques en manque de propriétaire, ou tout simplement irait-il à Washington Square – son parc préféré – pour lire un bouquin. Machinalement, il passa la main sur la poche arrière de son jean. Visiblement, sa deuxième option n’était pas envisageable… Comment avait-il pu oublier de prendre de quoi lire ?
Ce ne serait donc pas aujourd’hui qu’il flemmarderait au square.
Il ne lui restait plus qu’à se balader dans la ville en espérant trouver un endroit sympa, l’endroit qu’il cherchait depuis des mois… Ce n'était pas si mal. Il pourrait même en profiter pour acheter de nouveaux livres, ce qui ferait d'une pierre deux coups, puisqu'il se retrouverait alors avec de la lecture.
Cependant, s’il s’arrêta alors qu’il marchait ce n’est pas parce qu’il avait trouvé l’endroit parfait mais pour quelque chose de bien plus étrange, irréel même. Son premier réflexe fut de pencher idiotement la tête à droite et de froncer les sourcils… Avant de reprendre une marche plus rapide qu’auparavant. Il accéléra encore, jusqu’à être sur les traces de la silhouette qui était passée si près de lui quelques minutes avant.
Étrangement, son cœur battait à une vitesse peu normale lorsqu’enfin il ouvrit la bouche :
« Rory ? »
------------------------
HJ : C'est très bien, tu stresses pour rien
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Rory avait pu finir ses achat, elle avait désormais de quoi nourrire une armée dans son sac à comissions. Comprenons-nous bien, elle n'allait pas acceuillir une armée, non, ni même organiser une fête grandiose...non mais...et bien, il fallait bien se nourrir et, l'appetit de la jeune femme - et de sa mère - étaient de légende dans tout Stars Hollow.
Son sac dans une main, son téléphone portable dans l'autre, la belle allait justement raccrocher avec sa seule et unique meilleure amie devant l'éternel, sa mère. Elle lui avait raconté le mauvais coup que lui avait joué le soleil ce matin, son travail prenant et intensif de ces derniers jours et le manque et la solitude qui la rattrapaient le soir lorsqu'elle rentrait dans ce grand loft toute seule...! Lorelai lui avait conseillé de prendre un chat...ou un chien. Cela l'avait amusée mais Rory ne pensait pas que cela puisse arranger quoi que ce soit.
Elle venait de souhaiter à sa mère la meilleure des journée et de lui donner rendez-vous à très bientôt - quelques heures tout au plus connaissant Lorelai... -! Elle avait ensuite posé son sac de courses le temps de ranger son téléphone et était à présent en marche pour retourner au loft et se mettre à son article. Tout allait donc pour le mieux en cette matinée de congé...mais cela allait-il durer...?
Alors qu'elle marchait d'un bon pas, une voix famillière la tira de ses rêveries...cette voix, cette façon unique de prononcer son prénom...nul besoin pour elle de se retourner pour savoir de qui il s'agissait.
*Jess...*
Cette pensée la fit frémire...un fantôme du passé, un amour sincère et brûlant qui aujourd'hui lui semblait un songe lointain tant les années avaient passés depuis.
Cependant cette voix avait toujours eu un pouvoir innexplicable sur elle, même au temps de Logan...ah...Logan...que devenait-il depuis le temps?
Mais ce n'était pas le moment de penser à lui. Si cette voix était bien réelle, et non pas un pure produit de son imagination, Rory n'avait aucune envie lui faire face. Trop de temp s'était écoulé...il appartenait au passé et la jeune femme, en venant s'établire à New York avait décidé de tirer un trait sur les hommes - et donc sur les ennuis - au profit tout entier de sa carrière.
C'estdonc pour cette raison qu'après avoir feint de ne rien entendre, et sans aucun signe extérieur prouvant qu'elle aurait pu l'entendre, Rory reparti de plus belles, accèlérant légèrement le pas.
Son sac dans une main, son téléphone portable dans l'autre, la belle allait justement raccrocher avec sa seule et unique meilleure amie devant l'éternel, sa mère. Elle lui avait raconté le mauvais coup que lui avait joué le soleil ce matin, son travail prenant et intensif de ces derniers jours et le manque et la solitude qui la rattrapaient le soir lorsqu'elle rentrait dans ce grand loft toute seule...! Lorelai lui avait conseillé de prendre un chat...ou un chien. Cela l'avait amusée mais Rory ne pensait pas que cela puisse arranger quoi que ce soit.
Elle venait de souhaiter à sa mère la meilleure des journée et de lui donner rendez-vous à très bientôt - quelques heures tout au plus connaissant Lorelai... -! Elle avait ensuite posé son sac de courses le temps de ranger son téléphone et était à présent en marche pour retourner au loft et se mettre à son article. Tout allait donc pour le mieux en cette matinée de congé...mais cela allait-il durer...?
Alors qu'elle marchait d'un bon pas, une voix famillière la tira de ses rêveries...cette voix, cette façon unique de prononcer son prénom...nul besoin pour elle de se retourner pour savoir de qui il s'agissait.
*Jess...*
Cette pensée la fit frémire...un fantôme du passé, un amour sincère et brûlant qui aujourd'hui lui semblait un songe lointain tant les années avaient passés depuis.
Cependant cette voix avait toujours eu un pouvoir innexplicable sur elle, même au temps de Logan...ah...Logan...que devenait-il depuis le temps?
Mais ce n'était pas le moment de penser à lui. Si cette voix était bien réelle, et non pas un pure produit de son imagination, Rory n'avait aucune envie lui faire face. Trop de temp s'était écoulé...il appartenait au passé et la jeune femme, en venant s'établire à New York avait décidé de tirer un trait sur les hommes - et donc sur les ennuis - au profit tout entier de sa carrière.
C'estdonc pour cette raison qu'après avoir feint de ne rien entendre, et sans aucun signe extérieur prouvant qu'elle aurait pu l'entendre, Rory reparti de plus belles, accèlérant légèrement le pas.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Cette fois il resta réellement planté comme un idiot.
Il n’avait jamais imaginé qu’ils se rencontreraient de nouveau, encore moins de cette façon… Mais jamais il n’aurait pu penser que les choses se passeraient ainsi. Lui qui croyait qu’ils étaient en bons termes… Il faut croire qu’il s’était planté, et sévèrement cette fois.
D’abord, il la laissa partir, plus hébété qu’autre chose, comme s’il venait de prendre une enclume sur la tête. Elle était bien la seule ex avec qui il ait réussi à garder des relations convenables, aussi avait-il du mal à connaître les codes d’un monde qu’il connaissait si peu. Mais avant d’être son ex elle était son amie, une amie qu’il pensait chère. Il avait dû rater un épisode, voire même une saison entière à ce stade là.
À moins que ce ne soit pas elle… Il s’était peut-être trompé. C’était peu probable pourtant, il avait été persuadé que c’était elle, et il n’en était plus à croire l’apercevoir à chaque coin de rue depuis un long moment.
Peut-être ne l’avait elle pas entendu… Il n’y croyait qu’à moitié, mais avait appris qu’il fallait toujours laisser le bénéfice du doute, juste au cas où. Dans ce cas, il se devait d’essayer à nouveau. Oui, mais si effectivement elle l’avait bien entendu, il aurait l’air à la fois idiot et bien bête de se représenter devant elle… Et d’un acharnement sans borne. Alors qu’il ne se pensait ni idiot, ni bête, ni acharné – du moins pas en ce qui la concernait, elle, plus depuis bien longtemps.
Comment rendre compliquée la moindre rencontre… Qu’avait-il pu bien faire encore ?
Dans tous les cas il se devait d’y aller. En effet, si elle ne l’avait pas entendu il devait y aller car il aurait été bête de rater cette occasion et si elle l’avait entendu parce qu’il voulait bien savoir quelle humeur lui faisait faire la tête, encore. Elle ne l’avait plus boudé depuis la fois où elle était revenu de Washington et l’avait trouvé bouche à bouche avec Shane, cette pensée fit naître le fantôme d’un sourire sur ses lèvres.
Il allait retenter donc. De manière détendue, tout simplement car il était bien plus calme qu’avant. Mais s’il se rendait compte qu’elle avait quelque chose contre lui, il ne pourrait rester longtemps aussi maître de lui.
Il fallait être bête pour se prendre la tête à ce point. Il était bien trop sensible quand cela concernait une certaine jeune femme, il était pire qu’une nana. Elle n’avait pas entendu, et c’était tout. Pas de quoi en faire un drame.
Il eut tout de même le temps de rire de lui-même avant de faire une seconde tentative.
Cette fois, la tactique fut différente. Tant qu’à y aller, autant y aller à fond, et être sûr, cette fois-ci. Si elle faisait comme si il n’existait pas, cette fois, c’est soit qu’elle était devenue aveugle – en plus d’être sourde – soit qu’elle avait réellement quelque chose à lui reprocher.
Il arriva une nouvelle fois à sa hauteur – de peu elle avait disparu, elle cavalait vite la biche – mais la contourna pour se mettre à ses côtés. À part se poster devant elle pour lui barrer la route il ne voit pas ce qu’il aurait pu faire d’autre.
« Je vous croyais plus polie, mademoiselle. »
Sa voix était douce, comme toujours. Il avait aussi gagné en confiance – du moins c’est ce que l’on pouvait se dire en le voyant – et en sympathie depuis leur toute première rencontre. Il avait joué la carte du il-ne-s’est-rien-passé-avant, on verrait bien. Mais après tout, plus il y réfléchissait plus il se disait que ce ne pouvait être volontaire.
Pourtant, il restait, malgré lui, sur la défensive.
Il n’avait jamais imaginé qu’ils se rencontreraient de nouveau, encore moins de cette façon… Mais jamais il n’aurait pu penser que les choses se passeraient ainsi. Lui qui croyait qu’ils étaient en bons termes… Il faut croire qu’il s’était planté, et sévèrement cette fois.
D’abord, il la laissa partir, plus hébété qu’autre chose, comme s’il venait de prendre une enclume sur la tête. Elle était bien la seule ex avec qui il ait réussi à garder des relations convenables, aussi avait-il du mal à connaître les codes d’un monde qu’il connaissait si peu. Mais avant d’être son ex elle était son amie, une amie qu’il pensait chère. Il avait dû rater un épisode, voire même une saison entière à ce stade là.
À moins que ce ne soit pas elle… Il s’était peut-être trompé. C’était peu probable pourtant, il avait été persuadé que c’était elle, et il n’en était plus à croire l’apercevoir à chaque coin de rue depuis un long moment.
Peut-être ne l’avait elle pas entendu… Il n’y croyait qu’à moitié, mais avait appris qu’il fallait toujours laisser le bénéfice du doute, juste au cas où. Dans ce cas, il se devait d’essayer à nouveau. Oui, mais si effectivement elle l’avait bien entendu, il aurait l’air à la fois idiot et bien bête de se représenter devant elle… Et d’un acharnement sans borne. Alors qu’il ne se pensait ni idiot, ni bête, ni acharné – du moins pas en ce qui la concernait, elle, plus depuis bien longtemps.
Comment rendre compliquée la moindre rencontre… Qu’avait-il pu bien faire encore ?
Dans tous les cas il se devait d’y aller. En effet, si elle ne l’avait pas entendu il devait y aller car il aurait été bête de rater cette occasion et si elle l’avait entendu parce qu’il voulait bien savoir quelle humeur lui faisait faire la tête, encore. Elle ne l’avait plus boudé depuis la fois où elle était revenu de Washington et l’avait trouvé bouche à bouche avec Shane, cette pensée fit naître le fantôme d’un sourire sur ses lèvres.
Il allait retenter donc. De manière détendue, tout simplement car il était bien plus calme qu’avant. Mais s’il se rendait compte qu’elle avait quelque chose contre lui, il ne pourrait rester longtemps aussi maître de lui.
Il fallait être bête pour se prendre la tête à ce point. Il était bien trop sensible quand cela concernait une certaine jeune femme, il était pire qu’une nana. Elle n’avait pas entendu, et c’était tout. Pas de quoi en faire un drame.
Il eut tout de même le temps de rire de lui-même avant de faire une seconde tentative.
Cette fois, la tactique fut différente. Tant qu’à y aller, autant y aller à fond, et être sûr, cette fois-ci. Si elle faisait comme si il n’existait pas, cette fois, c’est soit qu’elle était devenue aveugle – en plus d’être sourde – soit qu’elle avait réellement quelque chose à lui reprocher.
Il arriva une nouvelle fois à sa hauteur – de peu elle avait disparu, elle cavalait vite la biche – mais la contourna pour se mettre à ses côtés. À part se poster devant elle pour lui barrer la route il ne voit pas ce qu’il aurait pu faire d’autre.
« Je vous croyais plus polie, mademoiselle. »
Sa voix était douce, comme toujours. Il avait aussi gagné en confiance – du moins c’est ce que l’on pouvait se dire en le voyant – et en sympathie depuis leur toute première rencontre. Il avait joué la carte du il-ne-s’est-rien-passé-avant, on verrait bien. Mais après tout, plus il y réfléchissait plus il se disait que ce ne pouvait être volontaire.
Pourtant, il restait, malgré lui, sur la défensive.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Un léger soupire de soulagement avait passé ses lèvres lorsqu'elle avait accélérer. Il avait pu croire s'être trompé et était reparti...! Mais soudain la belle fut prise de remords. Que venait-elle de faire là? Jess et elle étaient amis, et elle venait de l'ignorer comme si il était le dernier de ses ennemis...!
L'espace d'un instant elle voulu faire demi-tour. Elle avait les lèvres pincées et un air désolé sur le visage et s'apprétait à le faire lorsqu'un frisson la parcouru de haut en bas.
Cette voix à nouveau. Rory se figea sur place, se retournant légèrement en direction du beau brun qui était désormais à ses côtés. D'abord étonné qu'il lui ai courru après malgré son impolitesse, Rory se tut, mais la phrase du jeune homme lui vola un sourire
*Touché...*
faisant mine d'être surprise de sa présence, Rory poursuivit
- ça alors!! Jess!! Le grand Jess Mariano!! ça faisait longtemps!!
*mh...très naturel Rory je te félicite!! Tu auras à coup sûr le prochain Oscar de la meilleure artiste!!!*
C'est alors qu'un sentiment étrange s'emparra d'elle, elle l'avait déjà ressenti cependant, ce n'était pas une première...! oui...mais cela remontait à...oh oui lorsque Jess était venu lui offrir son premier livre, elle avait égallement eu cette impression...ce...malaise. Gênée, elle laissa échapper un rire nerveux
-Mais que...que fais-tu ici? Je veux dire, la rue est publique, tu as tout le droit après tout de t'y promener, comme moi...mais à New York?? C'est fou!! Et tu as l'air en pleine forme!! Tu...Tu es ici de passage? ça alors le monde est petit n'est-ce pas!! Tant de rues et de ruelles à New York et il faut que l'on se croise ici!! ... c'est...¨
*Rory ma fille...tu parles trop...*
-...hum...excuse moi je parle trop... on recommence ok?
Rory s'éclairssit la voix et pris une grande inspiration
-Jess!! ça alors! Salut!! Comment ça va?
L'espace d'un instant elle voulu faire demi-tour. Elle avait les lèvres pincées et un air désolé sur le visage et s'apprétait à le faire lorsqu'un frisson la parcouru de haut en bas.
Cette voix à nouveau. Rory se figea sur place, se retournant légèrement en direction du beau brun qui était désormais à ses côtés. D'abord étonné qu'il lui ai courru après malgré son impolitesse, Rory se tut, mais la phrase du jeune homme lui vola un sourire
*Touché...*
faisant mine d'être surprise de sa présence, Rory poursuivit
- ça alors!! Jess!! Le grand Jess Mariano!! ça faisait longtemps!!
*mh...très naturel Rory je te félicite!! Tu auras à coup sûr le prochain Oscar de la meilleure artiste!!!*
C'est alors qu'un sentiment étrange s'emparra d'elle, elle l'avait déjà ressenti cependant, ce n'était pas une première...! oui...mais cela remontait à...oh oui lorsque Jess était venu lui offrir son premier livre, elle avait égallement eu cette impression...ce...malaise. Gênée, elle laissa échapper un rire nerveux
-Mais que...que fais-tu ici? Je veux dire, la rue est publique, tu as tout le droit après tout de t'y promener, comme moi...mais à New York?? C'est fou!! Et tu as l'air en pleine forme!! Tu...Tu es ici de passage? ça alors le monde est petit n'est-ce pas!! Tant de rues et de ruelles à New York et il faut que l'on se croise ici!! ... c'est...¨
*Rory ma fille...tu parles trop...*
-...hum...excuse moi je parle trop... on recommence ok?
Rory s'éclairssit la voix et pris une grande inspiration
-Jess!! ça alors! Salut!! Comment ça va?
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Il ne lui avait fallu qu’une seconde… Oui, juste une seconde et tout en lui avait changé.
Mentalement, d’abord. Une sensation étrange s’empara de son corps, la même impression que l’on a lorsque l’on se rappelle d’une personne faisant partie des ombres du passé, une personne à laquelle l’on avait pas pensé depuis une éternité. Cela fait toujours une drôle de sensation, amusante mais étrange. Il ressentait exactement la même chose à cet instant. Car, oui, il avait l’impression de l’avoir oublié tout ce temps et qu’il fallait qu’elle se présente à lui, au hasard d’une rencontre, pour se rappeler à son bon souvenir. Et cela s’expliquait, car s’il pensait régulièrement à elle il était beaucoup plus rare qu’il s’en souvienne. Comme si son cerveau avait trouvé là un sujet douloureux et cherchait simplement à se défendre.
Physiquement, ensuite. À la seconde même où elle se retourna ses yeux s’illuminèrent d’une flamme peu commune. Cela faisait des années que sa pupille n’avait pas brillé de la sorte. Et pour cause, elle était la seule à qui ce regard était destiné. Son sourire lui revint aussi instantanément, timide, certes, mais bien présent. Lui non plus n’était plus le même. Si bien qu’une personne de sa connaissance qui serait passé dans le coin à cet instant précis aurait eu quelques instants de doute avant d’être sûr d’être bien face à Jess Mariano.
Malgré tout, il sentait une gêne assez étrange entre eux, et ce avant même qu’elle ouvre la bouche. La même, exactement, à la nuance près, que celle qu’il avait ressenti lorsqu’il l’avait vu franchir le seuil de sa librairie à Philadelphie. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, ils étaient adultes, capables donc de se comporter comme tels, et il ne restait en eux aucune ambiguïté sous-jacente. Pourtant, il se sentait gêné, ce qui se traduisit assez rapidement par un retour de ses mains dans ses poches et une démarche qui n’était propre qu’à lui – il avançait les jambes plus ou moins tendues, se balançant de droit à gauche comme un culbuto, ou pas loin, et passait dix fois plus de temps sur un pied que d’ordinaire.
Visiblement, il n’était pas le seul gêné, c’est ce dont il put se rendre compte lorsqu’elle ouvrit la bouche pour la seconde fois – alors qu’il n’avait pas pris le temps de répondre à sa première remarque. Son bavardage incessant eut au moins le mérite de le détendre un peu. Comme à son habitude – fort ancienne, peut-être, mais les bonnes habitudes restent autant que les mauvaises – il la regarda sans intervenir, les yeux étincelants, le regard amusé, et avec une moue indescriptible, la bouche un peu pincée comme s’il essayait de se retenir de sourire. Il aimait la voir dans cet état, et pour rien au monde il n’interviendrait, préférant la laisser se perdre toute seule jusqu’à ce qu’elle se rende compte toute seule qu’en définitive elle parlait trop.
Lui, il en profita pour la contempler. Son visage… Ses yeux… Sa voix… Oui, il l’avait oublié, totalement oublié, sa mémoire ne lui avait pas rendu justice. Ils formaient pourtant un tout extrêmement ravissant. Il lui suffisait de l’avoir devant elle pour comprendre comment il avait pu tomber sous son charme.
Enfin, il pu en placer une. Au moins, elle faisait la conversation pour deux, ce qui en l’occurrence tombait plutôt bien. D’ailleurs, lui ne prit pas un temps de parole aussi conséquent que sa compagne.
« Salut. »
Il lui adressa le plus beau de ses sourires ne pensant même pas à reprendre la parole de si tôt.
De toute façon, il ne lui demanderait pas ce qu’elle pouvait bien faire là, il le saurait bien assez tôt. Les grands discours et les questionnements qui n’en finissent plus n’avaient jamais été sa tasse de thé, alors autant que possible il les épargnait aussi à son entourage. À Rory plus qu’à quiconque, peut-être parce qu’il préférait, dans un premier temps du moins, profiter simplement de sa présence, plus le sujet était léger et plus il le pourrait.
Puis il se souvint que, tout de même, elle lui avait demandé de ses nouvelles, et se décida donc à répondre.
« J’allais bien, jusqu’à ce que tu tentes de m’assommer par la parole. »
Après tout, elle l’avait cherché. Il la taquinait ce qui, quelque part, montrait bien que lorsque l’on connaît bien quelqu’un une minute ou une éternité d’absence ont le même effet.
« Et toi ? »
Ce n’est qu’alors qu’il se rendit compte d’une chose qu’il n’avait même pas vu jusqu’ici. Elle était chargé, qu’il pouvait être bien mal élevé parfois… Certes, techniquement parlant, sa mère ne l’avait pas élevé du tout, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir quelques bonnes manières : aider les jolies filles qui avaient les bras chargés en faisait partie.
Il se pencha donc, dans le but de lui subtiliser les poches des mains.
Mentalement, d’abord. Une sensation étrange s’empara de son corps, la même impression que l’on a lorsque l’on se rappelle d’une personne faisant partie des ombres du passé, une personne à laquelle l’on avait pas pensé depuis une éternité. Cela fait toujours une drôle de sensation, amusante mais étrange. Il ressentait exactement la même chose à cet instant. Car, oui, il avait l’impression de l’avoir oublié tout ce temps et qu’il fallait qu’elle se présente à lui, au hasard d’une rencontre, pour se rappeler à son bon souvenir. Et cela s’expliquait, car s’il pensait régulièrement à elle il était beaucoup plus rare qu’il s’en souvienne. Comme si son cerveau avait trouvé là un sujet douloureux et cherchait simplement à se défendre.
Physiquement, ensuite. À la seconde même où elle se retourna ses yeux s’illuminèrent d’une flamme peu commune. Cela faisait des années que sa pupille n’avait pas brillé de la sorte. Et pour cause, elle était la seule à qui ce regard était destiné. Son sourire lui revint aussi instantanément, timide, certes, mais bien présent. Lui non plus n’était plus le même. Si bien qu’une personne de sa connaissance qui serait passé dans le coin à cet instant précis aurait eu quelques instants de doute avant d’être sûr d’être bien face à Jess Mariano.
Malgré tout, il sentait une gêne assez étrange entre eux, et ce avant même qu’elle ouvre la bouche. La même, exactement, à la nuance près, que celle qu’il avait ressenti lorsqu’il l’avait vu franchir le seuil de sa librairie à Philadelphie. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, ils étaient adultes, capables donc de se comporter comme tels, et il ne restait en eux aucune ambiguïté sous-jacente. Pourtant, il se sentait gêné, ce qui se traduisit assez rapidement par un retour de ses mains dans ses poches et une démarche qui n’était propre qu’à lui – il avançait les jambes plus ou moins tendues, se balançant de droit à gauche comme un culbuto, ou pas loin, et passait dix fois plus de temps sur un pied que d’ordinaire.
Visiblement, il n’était pas le seul gêné, c’est ce dont il put se rendre compte lorsqu’elle ouvrit la bouche pour la seconde fois – alors qu’il n’avait pas pris le temps de répondre à sa première remarque. Son bavardage incessant eut au moins le mérite de le détendre un peu. Comme à son habitude – fort ancienne, peut-être, mais les bonnes habitudes restent autant que les mauvaises – il la regarda sans intervenir, les yeux étincelants, le regard amusé, et avec une moue indescriptible, la bouche un peu pincée comme s’il essayait de se retenir de sourire. Il aimait la voir dans cet état, et pour rien au monde il n’interviendrait, préférant la laisser se perdre toute seule jusqu’à ce qu’elle se rende compte toute seule qu’en définitive elle parlait trop.
Lui, il en profita pour la contempler. Son visage… Ses yeux… Sa voix… Oui, il l’avait oublié, totalement oublié, sa mémoire ne lui avait pas rendu justice. Ils formaient pourtant un tout extrêmement ravissant. Il lui suffisait de l’avoir devant elle pour comprendre comment il avait pu tomber sous son charme.
Enfin, il pu en placer une. Au moins, elle faisait la conversation pour deux, ce qui en l’occurrence tombait plutôt bien. D’ailleurs, lui ne prit pas un temps de parole aussi conséquent que sa compagne.
« Salut. »
Il lui adressa le plus beau de ses sourires ne pensant même pas à reprendre la parole de si tôt.
De toute façon, il ne lui demanderait pas ce qu’elle pouvait bien faire là, il le saurait bien assez tôt. Les grands discours et les questionnements qui n’en finissent plus n’avaient jamais été sa tasse de thé, alors autant que possible il les épargnait aussi à son entourage. À Rory plus qu’à quiconque, peut-être parce qu’il préférait, dans un premier temps du moins, profiter simplement de sa présence, plus le sujet était léger et plus il le pourrait.
Puis il se souvint que, tout de même, elle lui avait demandé de ses nouvelles, et se décida donc à répondre.
« J’allais bien, jusqu’à ce que tu tentes de m’assommer par la parole. »
Après tout, elle l’avait cherché. Il la taquinait ce qui, quelque part, montrait bien que lorsque l’on connaît bien quelqu’un une minute ou une éternité d’absence ont le même effet.
« Et toi ? »
Ce n’est qu’alors qu’il se rendit compte d’une chose qu’il n’avait même pas vu jusqu’ici. Elle était chargé, qu’il pouvait être bien mal élevé parfois… Certes, techniquement parlant, sa mère ne l’avait pas élevé du tout, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir quelques bonnes manières : aider les jolies filles qui avaient les bras chargés en faisait partie.
Il se pencha donc, dans le but de lui subtiliser les poches des mains.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
hj: mdrrr j'adore!!
_________________
La jeune femme ne pu s'empêcher de rougir lorsque Jess lui envoya cette pique! Elle allait d'ailleurs répliqué et déjà son visage se tordait d'une moue vexée mais alors qu'il lui retournait la question, Rory le vit s'avancer et se pencher vers elle.
*oh...euh...*
Elle ne su trop ce qui la poussa à réagir ainsi mais elle eu un moment de recul instantané face à son pas en avant et le regarda, désorientée. Qu'avait-il essayé de faire??
Tout un tat d'hypothèse se bousculaient dans son esprit. La première? Venait-il d'essayer de l'embrasser? Tout de même cela ne tenait pas la route. D'accord Jess était un homme spontané mais de là à essayer de l'embrasser alors qu'ils se retrouvaient à la seconde après tant d'année??
*...non je suis bête! Bien sûr que non !!!!*
La seconde hypothèse, il avait trébuché? Là encore cela ne semblait pas très probablw étant donné qu'ils ne marchaient pas...et si il avait vraiment trébuché Rory se dit alors qu'elle aurait été la plus horrible des personnes car elle avait reculé au lieu de se tenir prête à l'aider...
A cours d'hypothèses logiques, toujours aussi perdue, la jeune femme baissa alors le regard à la recherche de quelque chose que Jess aurait pu aperçevoir et voulu ramasser, et c'est alors qu'elle compris...
*mes sacs!!!!*
Gênée, elle releva le regard vers lui, une moue irrésistible en guise de demande de pardon sur le visage
- oh...ils ne sont pas si lourds, je peux très bien m'en charger, merci...et en plus je n'habite pas loin alors....
_________________
La jeune femme ne pu s'empêcher de rougir lorsque Jess lui envoya cette pique! Elle allait d'ailleurs répliqué et déjà son visage se tordait d'une moue vexée mais alors qu'il lui retournait la question, Rory le vit s'avancer et se pencher vers elle.
*oh...euh...*
Elle ne su trop ce qui la poussa à réagir ainsi mais elle eu un moment de recul instantané face à son pas en avant et le regarda, désorientée. Qu'avait-il essayé de faire??
Tout un tat d'hypothèse se bousculaient dans son esprit. La première? Venait-il d'essayer de l'embrasser? Tout de même cela ne tenait pas la route. D'accord Jess était un homme spontané mais de là à essayer de l'embrasser alors qu'ils se retrouvaient à la seconde après tant d'année??
*...non je suis bête! Bien sûr que non !!!!*
La seconde hypothèse, il avait trébuché? Là encore cela ne semblait pas très probablw étant donné qu'ils ne marchaient pas...et si il avait vraiment trébuché Rory se dit alors qu'elle aurait été la plus horrible des personnes car elle avait reculé au lieu de se tenir prête à l'aider...
A cours d'hypothèses logiques, toujours aussi perdue, la jeune femme baissa alors le regard à la recherche de quelque chose que Jess aurait pu aperçevoir et voulu ramasser, et c'est alors qu'elle compris...
*mes sacs!!!!*
Gênée, elle releva le regard vers lui, une moue irrésistible en guise de demande de pardon sur le visage
- oh...ils ne sont pas si lourds, je peux très bien m'en charger, merci...et en plus je n'habite pas loin alors....
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
HJ : T’adore que l’on ait l’air de deux idiots ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas le genre de réaction à laquelle il s’attendait. Mais alors pas le moins du monde.
Pourtant, il ne resta qu’une seconde interloqué. Il aurait pu être d’autant plus gêné par ce qu’elle venait de faire. Mais au lieu de cela il prit son parti d’en rire. Après s’être relevé, plus ou moins à la même vitesse qu’elle s’était reculée il lui adressa un regard autant moqueur qu’interrogateur, le sourcil gauche arqué, comme souvent.
« Tu manques définitivement de bonnes manières. »
Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Il n’avait pourtant pas l’air agressif, peut-être avait-il vieilli plus qu’il ne le pensait et était-il assez repoussant pour qu’elle ait peur de la proximité… À moins que… Non… Encore ? Pouvait-elle sérieusement croire qu’il aurait osé tenter ce qui, pourtant, était à mille lieues de ses pensées ? Il n’osait l’imaginer. D’un autre côté, il avait tellement essayé, encore et encore, qu’il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. C’était maintenant à lui de lui montrer qu’il avait définitivement changé et, surtout, tourné la page. D’ailleurs, même si elle n’avait pas pensé une seule seconde qu’il avait voulu l’embrasser, il lui montrerait quand même, parce que ça ne ferait pas de mal.
Il restait une dernière hypothèse, mais dans celle là, pour une fois, c’était elle qui avait des problèmes. Elle avait peut-être peur de la proximité physique avec lui… Et il préférait ne pas penser à ce que cela voudrait dire.
Elle finit par ouvrir de nouveau la bouche, mais ne toucha mot de ce qu’elle venait de faire alors qu’il aurait pu s’en trouver passablement vexé. Cependant, son visage parlait pour elle – comme souvent, il s’exprimait du reste mieux qu’elle et mentait moins.
Les paroles de la demoiselle furent accueillies, dans l’autre camp, par une moue dubitative. Il se pencha une nouvelle fois et ne lui laissa, cette fois, pas le choix.
« Ta mère ne t’a jamais dit que l’on ne refuse pas l’aide d’un jeune homme ? »
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas le genre de réaction à laquelle il s’attendait. Mais alors pas le moins du monde.
Pourtant, il ne resta qu’une seconde interloqué. Il aurait pu être d’autant plus gêné par ce qu’elle venait de faire. Mais au lieu de cela il prit son parti d’en rire. Après s’être relevé, plus ou moins à la même vitesse qu’elle s’était reculée il lui adressa un regard autant moqueur qu’interrogateur, le sourcil gauche arqué, comme souvent.
« Tu manques définitivement de bonnes manières. »
Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Il n’avait pourtant pas l’air agressif, peut-être avait-il vieilli plus qu’il ne le pensait et était-il assez repoussant pour qu’elle ait peur de la proximité… À moins que… Non… Encore ? Pouvait-elle sérieusement croire qu’il aurait osé tenter ce qui, pourtant, était à mille lieues de ses pensées ? Il n’osait l’imaginer. D’un autre côté, il avait tellement essayé, encore et encore, qu’il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. C’était maintenant à lui de lui montrer qu’il avait définitivement changé et, surtout, tourné la page. D’ailleurs, même si elle n’avait pas pensé une seule seconde qu’il avait voulu l’embrasser, il lui montrerait quand même, parce que ça ne ferait pas de mal.
Il restait une dernière hypothèse, mais dans celle là, pour une fois, c’était elle qui avait des problèmes. Elle avait peut-être peur de la proximité physique avec lui… Et il préférait ne pas penser à ce que cela voudrait dire.
Elle finit par ouvrir de nouveau la bouche, mais ne toucha mot de ce qu’elle venait de faire alors qu’il aurait pu s’en trouver passablement vexé. Cependant, son visage parlait pour elle – comme souvent, il s’exprimait du reste mieux qu’elle et mentait moins.
Les paroles de la demoiselle furent accueillies, dans l’autre camp, par une moue dubitative. Il se pencha une nouvelle fois et ne lui laissa, cette fois, pas le choix.
« Ta mère ne t’a jamais dit que l’on ne refuse pas l’aide d’un jeune homme ? »
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
hj; je suis morte de rire à imaginer la scène oui lol
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Cette fois-ci il fut plus rapide qu'elle. En une fraction de seconde les sacs bondés étaient passés entre les mains de l'appolon.
- Merci...et pour répondre à ta question...mh...jamais non. Et toi tu n'as jamais appris à demandé avant de t'exécuter?
Un sourire amusé aux lèvres, Rory l'invita d'un geste à poursuivre leur route puisque, à présent qu'il avait ses sacs, il allait bien la suivre jusque chez elle...!
Un peu plus détendue à présent, Rory profita de quelques secondes pour furtivement observer l'homme qui était à ses côtés...! Il semblait changé et pas seulement en apparence...! Jess semblait moins tourmenté que lors de leur dernière rencontre...il avait un air serein...et cela lui allait plutôt bien. Son style vestimentaire lui aussi avait changé...oui...définitivement, le dicton disant que "tout se bonifie aved le temps" ne pouvait mieux être illustré à l'instant!! Cette constatation la rendit curieusement heureuse.
La minute suivante, Rory concentrait à nouveau son regard sur le chemin qu'ils parcouraient.
- Alors? Je sais que j'ai manqué de t'endormir avec toutes mes questions de tout à l'heure mais...je n'ai eu aucune réponse...! Que fait donc Jess Mariano à New York? Aux dernières nouvelles tu étais à Philadelphie il me semble non? Tu es en visite ici ou... c'est pour le travail? Un nouveau livre???
__________
Cette fois-ci il fut plus rapide qu'elle. En une fraction de seconde les sacs bondés étaient passés entre les mains de l'appolon.
- Merci...et pour répondre à ta question...mh...jamais non. Et toi tu n'as jamais appris à demandé avant de t'exécuter?
Un sourire amusé aux lèvres, Rory l'invita d'un geste à poursuivre leur route puisque, à présent qu'il avait ses sacs, il allait bien la suivre jusque chez elle...!
Un peu plus détendue à présent, Rory profita de quelques secondes pour furtivement observer l'homme qui était à ses côtés...! Il semblait changé et pas seulement en apparence...! Jess semblait moins tourmenté que lors de leur dernière rencontre...il avait un air serein...et cela lui allait plutôt bien. Son style vestimentaire lui aussi avait changé...oui...définitivement, le dicton disant que "tout se bonifie aved le temps" ne pouvait mieux être illustré à l'instant!! Cette constatation la rendit curieusement heureuse.
La minute suivante, Rory concentrait à nouveau son regard sur le chemin qu'ils parcouraient.
- Alors? Je sais que j'ai manqué de t'endormir avec toutes mes questions de tout à l'heure mais...je n'ai eu aucune réponse...! Que fait donc Jess Mariano à New York? Aux dernières nouvelles tu étais à Philadelphie il me semble non? Tu es en visite ici ou... c'est pour le travail? Un nouveau livre???
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
HJ : À vrai dire, moi aussi
Ils se mirent à marcher, puisqu’elle en avait décidé ainsi. Il jeta à Rory un petit regard en coin accompagné d’un sourire avant de lui répondre que son éducation n’avait visiblement pas été jusque là.
Pour tout dire, autre chose occupait son esprit. Maintenant qu’il avait joué d’esprit chevaleresque en prenant ses sacs, il avait la désagréable impression de s’imposer à elle. Bon, il était vrai qu’elle n’avait pas non plus l’air de vouloir se débarrasser de lui… Mais peut-être avait-elle simplement retrouver un peu de politesse, finalement. Aussi se promit-il de la laisser devant chez elle, à moins qu’elle ne lui propose clairement de monter… Ce qui était peu probable, car si elle avait réellement pensé qu’il était capable de vouloir l’embrasser en plein milieu de la rue, alors que le moment ne s’y prêtait pas vraiment, elle ne voudrait jamais de lui, à moins d’habiter avec une dizaine de personnes – juste pour être sûre.
Parfois, par intermittence, il sentait le regard de sa compagne se poser sur lui. Et, bien contre son gré, cela lui procurait une sensation étrange de plaisir et de frissons mêlés. Lui préférait ne regarder que la route, parce qu’il l’avait déjà bien assez observé tout à l’heure et qu’il savait à quel point son regard perçant, parfois, pouvait sembler déroutant. En effet, il regardait toujours fixement, les yeux profonds, il semblait étudier jusqu’au fond de l’âme de son interlocuteur, ça ne plaisait pas à tout le monde.
Et voilà qu’elle recommençait avec ses questions. Elle était décidément bien curieuse, et peu patiente. Ce qui le fit sourire. Cette fois il n’y échapperait pas, il lui faudrait bien répondre. Mais que dire ?
« Hey ! Je te rappelle que c’est ma ville avant d’être la tienne. »
Il était de bon goût, pour les new-yorkais, de se moquer de tous ceux qui venaient d’ailleurs. Et il était encore plus de bon goût, lorsque l’on s’appelait Jess Mariano de se moquer de Rory Gilmore. Mais il fallait bien en venir aux choses sérieuses.
« C’est pour le travail. Je cherche une librairie. »
Mouais… Ce n’était pas faux, ce n’était pas vrai non plus, un mensonge par omission on appelait ça, non ?
En vérité, les choses s'étaient plutôt passées dans l'autre sens. Il avait débarqué à New York et, de ce fait, s'était décidé à travailler ici. Mais, étrangement, quelque chose l’empêchait de parler de Lena tant qu’il n’y était pas obligé. Une sorte de gêne, la même qu’avait ressenti Rory lorsque Logan s’était tout à coup pointé, lors de l’une de leurs dernières rencontres.
Parfois, l’amie laissait donc sa place à l’ex. Et tout le monde sait qu’il est délicat de dire à une femme que quelqu’un a pris sa place, quand bien même la relation daterait d’une dizaine d’année.
« J’écris un nouveau livre aussi. »
Cette fois, en revanche, il tourna ses pupilles émeraude vers la demoiselle, un air légèrement ironique flottant sur son visage.
« Et toi ? Aux dernières nouvelles tu vadrouillais pour suivre la campagne d’Obama. »
Par vagues il avait eu quelques informations sur la vie de Rory, par Luke bien entendu – qui d’autre ? – au détour d’une conversation, quand il trouvait que la situation s’y prêtait, l’air de rien. L’air de rien selon son oncle, cela va de soi, c’est-à-dire avec une immense pause avant l’annonce, de longues entre chaque mot ou presque, bref avec la délicatesse d’un éléphant. Mais la jeune Gilmore n’était pas vraiment le sujet de conversation préféré des deux hommes, aussi cela devait bien faire un an qu’il ne savait rien d’elle. Luke continuait à penser le sujet trop sensible, Jess n’osait jamais rien demander, et tous deux préféraient de toute façon éviter tout ce qui pouvait être de l’ordre de l’intime.
Ils se mirent à marcher, puisqu’elle en avait décidé ainsi. Il jeta à Rory un petit regard en coin accompagné d’un sourire avant de lui répondre que son éducation n’avait visiblement pas été jusque là.
Pour tout dire, autre chose occupait son esprit. Maintenant qu’il avait joué d’esprit chevaleresque en prenant ses sacs, il avait la désagréable impression de s’imposer à elle. Bon, il était vrai qu’elle n’avait pas non plus l’air de vouloir se débarrasser de lui… Mais peut-être avait-elle simplement retrouver un peu de politesse, finalement. Aussi se promit-il de la laisser devant chez elle, à moins qu’elle ne lui propose clairement de monter… Ce qui était peu probable, car si elle avait réellement pensé qu’il était capable de vouloir l’embrasser en plein milieu de la rue, alors que le moment ne s’y prêtait pas vraiment, elle ne voudrait jamais de lui, à moins d’habiter avec une dizaine de personnes – juste pour être sûre.
Parfois, par intermittence, il sentait le regard de sa compagne se poser sur lui. Et, bien contre son gré, cela lui procurait une sensation étrange de plaisir et de frissons mêlés. Lui préférait ne regarder que la route, parce qu’il l’avait déjà bien assez observé tout à l’heure et qu’il savait à quel point son regard perçant, parfois, pouvait sembler déroutant. En effet, il regardait toujours fixement, les yeux profonds, il semblait étudier jusqu’au fond de l’âme de son interlocuteur, ça ne plaisait pas à tout le monde.
Et voilà qu’elle recommençait avec ses questions. Elle était décidément bien curieuse, et peu patiente. Ce qui le fit sourire. Cette fois il n’y échapperait pas, il lui faudrait bien répondre. Mais que dire ?
« Hey ! Je te rappelle que c’est ma ville avant d’être la tienne. »
Il était de bon goût, pour les new-yorkais, de se moquer de tous ceux qui venaient d’ailleurs. Et il était encore plus de bon goût, lorsque l’on s’appelait Jess Mariano de se moquer de Rory Gilmore. Mais il fallait bien en venir aux choses sérieuses.
« C’est pour le travail. Je cherche une librairie. »
Mouais… Ce n’était pas faux, ce n’était pas vrai non plus, un mensonge par omission on appelait ça, non ?
En vérité, les choses s'étaient plutôt passées dans l'autre sens. Il avait débarqué à New York et, de ce fait, s'était décidé à travailler ici. Mais, étrangement, quelque chose l’empêchait de parler de Lena tant qu’il n’y était pas obligé. Une sorte de gêne, la même qu’avait ressenti Rory lorsque Logan s’était tout à coup pointé, lors de l’une de leurs dernières rencontres.
Parfois, l’amie laissait donc sa place à l’ex. Et tout le monde sait qu’il est délicat de dire à une femme que quelqu’un a pris sa place, quand bien même la relation daterait d’une dizaine d’année.
« J’écris un nouveau livre aussi. »
Cette fois, en revanche, il tourna ses pupilles émeraude vers la demoiselle, un air légèrement ironique flottant sur son visage.
« Et toi ? Aux dernières nouvelles tu vadrouillais pour suivre la campagne d’Obama. »
Par vagues il avait eu quelques informations sur la vie de Rory, par Luke bien entendu – qui d’autre ? – au détour d’une conversation, quand il trouvait que la situation s’y prêtait, l’air de rien. L’air de rien selon son oncle, cela va de soi, c’est-à-dire avec une immense pause avant l’annonce, de longues entre chaque mot ou presque, bref avec la délicatesse d’un éléphant. Mais la jeune Gilmore n’était pas vraiment le sujet de conversation préféré des deux hommes, aussi cela devait bien faire un an qu’il ne savait rien d’elle. Luke continuait à penser le sujet trop sensible, Jess n’osait jamais rien demander, et tous deux préféraient de toute façon éviter tout ce qui pouvait être de l’ordre de l’intime.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Une moue amusée avait prit place sur le visage de Rory lorsque Jess lui avait rappelé qu'il s'agissait de sa ville et non la sienne. Tout en acquiessant, toujours à ses côtés, elle avait profité de cette proximité pour lui donner un petit coup d'épaule histoire de lui rappelé qu'elle lui avait posé une question sérieuse et en attendait une réponse sérieuse. Si le beau brun avait beaucoup changé, elle était cependant contente que son sens de la répartie, son humour si charmeur soient, eux, toujours partie intégrante de sa prersonnalité.
Puis Jess lui parla de la véritable raison de sa présence à New York, c'était donc bien pour le travail. Cette vérité eux une résonnance étrange en la jeune femme, cela se passa en deux temps, tout d'abord elle fut soulagée, en effet Jess n'était donc que de passage et donc il s'agissait probablement de la première et dernière fois qu'elle le verrait...mais cette constatation lui valu le second temps de sa réaction... elle ne le reverrai plu...c'était trop bête! Ils venaient à peine de se retrouver et ils allaient déjà se reperdre de vue...et elle devait l'avouer, même si son entourage n'était plus qu'exclusivement féminin - les hommes, elle avait décidé de les éviter comme la peste - ce cours instant avec Jess lui plaisait beaucoup...
La nouvelle que l'homme qui l'accompagnait lui annonça alors la réjouit grandement!!! Le premier de ses livres était excellent...celui-ci le serait surement. Elle lui assura qu'elle serait dans les premières devant les portes de éa librairie le jour ou le livre sortirait.
Puis Jess lui posa une question qui étonna grandement la jeune femme!! Il savait pour la campagne d'Obama,...? Sans caché la moindre seconde son étonnement, elle lança d'un air taquin
- Tu as fais des recherches sur moi??
Puis plus sérieuse, elle reprit aussitôt sans lui laisser le temps de s'expliquer
-Suivre le président était...fascinant, très enrichissant et puis c'était ma première expérience...sérieuse tu vois? Mais je n'y suis pas restée longtemps...Alors j'ai décidé de tenter le tout pour le tout et j'ai envoyé un de mes articles à ... tiens toi bien Christiane Amanpour.
Sa voix était de plus en plus excitée et de plus en plus emprise de passion. Quant à son regard, si Jess avait pu le voir...le bleu de ses yeux pétillait tel un feu d'artifice géant.
- Et je ne comprends toujous pas par quel miracle mais...Christiane a aimé et...elle a passé quelques coup de file...et...
D'une habile pirouette, elle se retrouva face à lui, l'empêchant ainsi d'avancer. L'air fière, gonflant sa poitrine tel un coq en parade, elle releva gracieusement la tête
-...tu as devant toi la nouvelle journaliste de CNN!!
Un rire cristallin franchi ses douces lèvres alors qu'elle décontractait son corps à nouveau
- Tu te rends compte?? Moi non, je veux dire si je m'en rends compte mais je ne le réalise toujours pas!! ça ne fait qu'un petit mois que j'y suis mais je m'y sens déjà comme un poisson dans l'eau!!
Puis Jess lui parla de la véritable raison de sa présence à New York, c'était donc bien pour le travail. Cette vérité eux une résonnance étrange en la jeune femme, cela se passa en deux temps, tout d'abord elle fut soulagée, en effet Jess n'était donc que de passage et donc il s'agissait probablement de la première et dernière fois qu'elle le verrait...mais cette constatation lui valu le second temps de sa réaction... elle ne le reverrai plu...c'était trop bête! Ils venaient à peine de se retrouver et ils allaient déjà se reperdre de vue...et elle devait l'avouer, même si son entourage n'était plus qu'exclusivement féminin - les hommes, elle avait décidé de les éviter comme la peste - ce cours instant avec Jess lui plaisait beaucoup...
La nouvelle que l'homme qui l'accompagnait lui annonça alors la réjouit grandement!!! Le premier de ses livres était excellent...celui-ci le serait surement. Elle lui assura qu'elle serait dans les premières devant les portes de éa librairie le jour ou le livre sortirait.
Puis Jess lui posa une question qui étonna grandement la jeune femme!! Il savait pour la campagne d'Obama,...? Sans caché la moindre seconde son étonnement, elle lança d'un air taquin
- Tu as fais des recherches sur moi??
Puis plus sérieuse, elle reprit aussitôt sans lui laisser le temps de s'expliquer
-Suivre le président était...fascinant, très enrichissant et puis c'était ma première expérience...sérieuse tu vois? Mais je n'y suis pas restée longtemps...Alors j'ai décidé de tenter le tout pour le tout et j'ai envoyé un de mes articles à ... tiens toi bien Christiane Amanpour.
Sa voix était de plus en plus excitée et de plus en plus emprise de passion. Quant à son regard, si Jess avait pu le voir...le bleu de ses yeux pétillait tel un feu d'artifice géant.
- Et je ne comprends toujous pas par quel miracle mais...Christiane a aimé et...elle a passé quelques coup de file...et...
D'une habile pirouette, elle se retrouva face à lui, l'empêchant ainsi d'avancer. L'air fière, gonflant sa poitrine tel un coq en parade, elle releva gracieusement la tête
-...tu as devant toi la nouvelle journaliste de CNN!!
Un rire cristallin franchi ses douces lèvres alors qu'elle décontractait son corps à nouveau
- Tu te rends compte?? Moi non, je veux dire si je m'en rends compte mais je ne le réalise toujours pas!! ça ne fait qu'un petit mois que j'y suis mais je m'y sens déjà comme un poisson dans l'eau!!
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Oui, il avait changé, encore. Il était bien loin du gamin de dix-sept ans qui avait débarqué à Stars Hollow. Mais il avait aussi fini par s’éloigner, dans une moindre mesure, de l’homme qu’il avait été lors de leur dernière rencontre. Plus exactement, il avait fini sa transformation. La différence était plus sensible, mais elle était bien là.
À Philadelphie il avait déjà grandi, perdu son côté autodestructeur qui avait toujours tant saboté sa vie, mais il lui restait une ombre encore. En effet, quelque chose continuait à le tourmenter, à le tirer vers le bas. C’était la nostalgie.
Lorsqu’il s’était enfin réveillé sans regretter indéfiniment ses erreurs passées sa vie s’en était trouvée transformée. Ça encore, quelque part, il le devait à Rory. À croire qu’elle était le leitmotiv de sa vie. Cette fois de manière plus violente elle lui avait fait comprendre qu’il ne devait pas s’arrêter là. Lorsqu’il avait enfin compris, et je vous l’accorde il lui avait fallu du temps, que c’était bel et bien de l’histoire ancienne entre eux il avait enfin pu avancer, faire le dernier pas.
La première réplique de la demoiselle lui tira un sourire étrange, mélange d’incrédulité et de bonheur. D’incrédulité qu’elle puisse attendre qu’il sorte un autre livre, et de penser qu’il pouvait être bon. De bonheur qu’elle croit en lui, qu’elle le pousse même – car même si elle ne s’en rendait pas forcément compte son avis était d’une importance primordiale pour lui. Finalement, c’est avec un sourire cette fois plein d’ironie qu’il tourna vers elle sa charmante frimousse.
« Je te rassure, ce n’est pas la foule de mes fans qui va t’étouffer. »
La question qu’elle posa par la suite était piège, pour une raison simple : quoi qu’il fasse elle saurait la vérité. Et pour cause, elle le connaissait assez, du moins le pensait-il, pour savoir que si, effectivement, il demandait régulièrement de ses nouvelles il ne répondrait même pas, bien trop gêné de s’être à nouveau fait prendre. Ou alors il répondrait, essayant tant bien que mal de lui faire croire que non, mais de telle manière qu’au contraire elle en serait convaincue, tellement il n’était pas en mesure de se défendre dans ce genre de situation. Alors que dans le cas contraire il ne pourrait s’empêcher de répliquer.
Mais là encore ce qu’elle pourrait penser était à double tranchant. Si jamais elle comprenait qu’il ne demandait jamais de ses nouvelles elle pourrait s’en sentir rassurée, se dire qu’il avait tourné enfin la page, ou au contraire croire qu’il n’osait toujours pas parler d’elle librement – ce qui montrerait une anguille sous la roche – ou, encore, serait-elle vexée qu’il lui accorde si peu d’importance. La dernière hypothèse, bien que probable, était idiote : elle non plus n’avait pas de ses nouvelles, il n’en faisait pas un drame, et ne voyait pas de quel droit elle pourrait se contrarier qu’il n’agisse pas différemment.
En revanche, si elle pensait qu’il s’enquérait souvent d’elle elle pourrait simplement y voir une preuve d’intérêt ou y voir carrément une preuve de son amour. Là encore la dernière option n’était pas la meilleure, elle était même la pire de toutes les options, et pourtant il n’aurait pu lui en vouloir : après toutes les années qu’il avait passé à l’aimer de façon inconditionnelle… Comme quoi, quoi qu’il fasse les erreurs du passé finissaient toujours par se payer.
Dieu merci, il n’eut finalement pas le temps de répondre – car il allait le faire, puisqu’il n’était pas gêné.
Il l’écouta alors sans en perdre une miette. Au fur et à mesure de ses paroles le jeune homme souriait de plus en plus largement. Il l’avait toujours soutenu, il avait toujours cru en elle, même quand elle, de son côté, n’y croyait plus, et quand tout le monde avait laissé tomber. Aussi, ça ne l’étonnait pas. Ce qui ne l’empêchait pas d’être fier d’elle – et, sans mentir, cela se peignait clairement sur son visage.
Il savait ce que c’était que de vouloir quelque chose, de se battre pour l’avoir, mais sans cesser de penser que c’était un but lointain que jamais l’on atteindrait. Jusqu’au jour où ça arrivait, où le rêve devenait réalité. Il fallait alors du temps pour l’assimiler, du temps pour y croire et du temps pour en profiter, du temps pour se dire « enfin, ça y est, je l’ai fait, j’y suis arrivé ». Mais il fallait aussi du temps, ensuite, pour trouver un nouveau but, sans quoi on n’avance plus.
Il l’aurait presque prit dans ses bras, pour la féliciter… Mais cela pouvait être mal interprété, puis ce n’était pas le genre de truc pour lequel il était vraiment doué – tout comme son oncle. D’ailleurs, il ne savait pas comment réagir, il était heureux, fier, et cela se voyait, mais il ne savait ni que faire ni que dire.
« Tu l’as mérité, tu as toujours été brillante. »
Ça, c’était pour la partie bravo, et la partie raisonnable, parce qu’il fallait toujours féliciter les gens qui arrivaient à faire quelque chose de leur vie, encore plus lorsque c’était quelque chose d’aussi incroyable – pas dans le sens que l’on ne pouvait y croire, mais dans le sens extraordinaire, peu de gens auraient pu arriver en si peu de temps là où elle était arrivé elle… Il pensait à toutes ces femmes, à tous ces hommes, qui rêvaient et essayaient depuis bien plus longtemps qu’elle d’en arriver là.
Pour la partie plus enjouée et moins c’est-ton-père-qui-te-parle il commença par un léger mouvement de tête décidé durant lequel ses yeux s’agrandirent quelques secondes avant de reprendre une taille normale.
« Ne reste qu’une question : on fête ça quand ? »
Bon, adieu les grands principes, pour changer… Il s’était juré qu’il ne s’imposerait pas, ni quand il arriverait à la porte de son habitation, ni jamais. Et voilà qu’il venait de le faire, sans même y penser. Il faut dire que l’occasion était bien spéciale, elle avait bien droit à ça tout de même.
À Philadelphie il avait déjà grandi, perdu son côté autodestructeur qui avait toujours tant saboté sa vie, mais il lui restait une ombre encore. En effet, quelque chose continuait à le tourmenter, à le tirer vers le bas. C’était la nostalgie.
Lorsqu’il s’était enfin réveillé sans regretter indéfiniment ses erreurs passées sa vie s’en était trouvée transformée. Ça encore, quelque part, il le devait à Rory. À croire qu’elle était le leitmotiv de sa vie. Cette fois de manière plus violente elle lui avait fait comprendre qu’il ne devait pas s’arrêter là. Lorsqu’il avait enfin compris, et je vous l’accorde il lui avait fallu du temps, que c’était bel et bien de l’histoire ancienne entre eux il avait enfin pu avancer, faire le dernier pas.
La première réplique de la demoiselle lui tira un sourire étrange, mélange d’incrédulité et de bonheur. D’incrédulité qu’elle puisse attendre qu’il sorte un autre livre, et de penser qu’il pouvait être bon. De bonheur qu’elle croit en lui, qu’elle le pousse même – car même si elle ne s’en rendait pas forcément compte son avis était d’une importance primordiale pour lui. Finalement, c’est avec un sourire cette fois plein d’ironie qu’il tourna vers elle sa charmante frimousse.
« Je te rassure, ce n’est pas la foule de mes fans qui va t’étouffer. »
La question qu’elle posa par la suite était piège, pour une raison simple : quoi qu’il fasse elle saurait la vérité. Et pour cause, elle le connaissait assez, du moins le pensait-il, pour savoir que si, effectivement, il demandait régulièrement de ses nouvelles il ne répondrait même pas, bien trop gêné de s’être à nouveau fait prendre. Ou alors il répondrait, essayant tant bien que mal de lui faire croire que non, mais de telle manière qu’au contraire elle en serait convaincue, tellement il n’était pas en mesure de se défendre dans ce genre de situation. Alors que dans le cas contraire il ne pourrait s’empêcher de répliquer.
Mais là encore ce qu’elle pourrait penser était à double tranchant. Si jamais elle comprenait qu’il ne demandait jamais de ses nouvelles elle pourrait s’en sentir rassurée, se dire qu’il avait tourné enfin la page, ou au contraire croire qu’il n’osait toujours pas parler d’elle librement – ce qui montrerait une anguille sous la roche – ou, encore, serait-elle vexée qu’il lui accorde si peu d’importance. La dernière hypothèse, bien que probable, était idiote : elle non plus n’avait pas de ses nouvelles, il n’en faisait pas un drame, et ne voyait pas de quel droit elle pourrait se contrarier qu’il n’agisse pas différemment.
En revanche, si elle pensait qu’il s’enquérait souvent d’elle elle pourrait simplement y voir une preuve d’intérêt ou y voir carrément une preuve de son amour. Là encore la dernière option n’était pas la meilleure, elle était même la pire de toutes les options, et pourtant il n’aurait pu lui en vouloir : après toutes les années qu’il avait passé à l’aimer de façon inconditionnelle… Comme quoi, quoi qu’il fasse les erreurs du passé finissaient toujours par se payer.
Dieu merci, il n’eut finalement pas le temps de répondre – car il allait le faire, puisqu’il n’était pas gêné.
Il l’écouta alors sans en perdre une miette. Au fur et à mesure de ses paroles le jeune homme souriait de plus en plus largement. Il l’avait toujours soutenu, il avait toujours cru en elle, même quand elle, de son côté, n’y croyait plus, et quand tout le monde avait laissé tomber. Aussi, ça ne l’étonnait pas. Ce qui ne l’empêchait pas d’être fier d’elle – et, sans mentir, cela se peignait clairement sur son visage.
Il savait ce que c’était que de vouloir quelque chose, de se battre pour l’avoir, mais sans cesser de penser que c’était un but lointain que jamais l’on atteindrait. Jusqu’au jour où ça arrivait, où le rêve devenait réalité. Il fallait alors du temps pour l’assimiler, du temps pour y croire et du temps pour en profiter, du temps pour se dire « enfin, ça y est, je l’ai fait, j’y suis arrivé ». Mais il fallait aussi du temps, ensuite, pour trouver un nouveau but, sans quoi on n’avance plus.
Il l’aurait presque prit dans ses bras, pour la féliciter… Mais cela pouvait être mal interprété, puis ce n’était pas le genre de truc pour lequel il était vraiment doué – tout comme son oncle. D’ailleurs, il ne savait pas comment réagir, il était heureux, fier, et cela se voyait, mais il ne savait ni que faire ni que dire.
« Tu l’as mérité, tu as toujours été brillante. »
Ça, c’était pour la partie bravo, et la partie raisonnable, parce qu’il fallait toujours féliciter les gens qui arrivaient à faire quelque chose de leur vie, encore plus lorsque c’était quelque chose d’aussi incroyable – pas dans le sens que l’on ne pouvait y croire, mais dans le sens extraordinaire, peu de gens auraient pu arriver en si peu de temps là où elle était arrivé elle… Il pensait à toutes ces femmes, à tous ces hommes, qui rêvaient et essayaient depuis bien plus longtemps qu’elle d’en arriver là.
Pour la partie plus enjouée et moins c’est-ton-père-qui-te-parle il commença par un léger mouvement de tête décidé durant lequel ses yeux s’agrandirent quelques secondes avant de reprendre une taille normale.
« Ne reste qu’une question : on fête ça quand ? »
Bon, adieu les grands principes, pour changer… Il s’était juré qu’il ne s’imposerait pas, ni quand il arriverait à la porte de son habitation, ni jamais. Et voilà qu’il venait de le faire, sans même y penser. Il faut dire que l’occasion était bien spéciale, elle avait bien droit à ça tout de même.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Les félicitations de Jess lui firent chaud au coeur, d'autant plus qu'il avait l'air si sincère, un peu comme lorsque - dans cette autre vie qu'ils avaient partagé - il lui disait à quel point il l'aimait...! oui c'était définitivement la même étincelle de vérité qui brillait dans le regard de son ami.
Rory lui fit la plus gracieuse des révérences en remerciement de ces félicitations avant de reprendre sa place à ses côtés, et de ce fait, leur route. Son logement n'était plus qu'à quelques pas à présent et le temps de se séparer allait bientôt sonner.
C'est alors que Jess l'étonna en proposant de "fêter cela"...certes c'était un évènement à fêter - tout comme le livre de l'auteur qui allait bientôt se terminer - ... mais...
...une moue incrédule au visage, la jeune femme se tortilla d'ennui
- Le fêter...? mmh tu sais, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, je veux dire...je suis encore en période d'essai pour deux mois et...je sais que ça peut avoir l'air d'une excuse mais....et puis j'ai tellement de travail... pour dire vrai je n'ai plus une seconde à moi...
Elle tourna le regard vers lui, il n'en croyait pas un mot, elle soupirra et repris avant qu'un mot n'ai pu sortir de la bouche de Jess
- ok! La vérité... la vérité c'est que je ne pense pas que ce soit une bonne idée...!! Ne le prends pas mal d'accord? C'est juste que...je ne me sens pas prête...pour une sortie...
Consciente que ces mots allaient le blesser, elle l'arrêta d'une main posée sur son torse et se retourna vers lui - de toute façon il n'y avait plus à marcher, ils étaient arrivé...
Lisant la peine dans son regard, Rory ne pu que baisser la tête et serrer les points
*comment le lui dire? Je me vois mal lui dire Hey Jess le prends pas pour toi j'ai juste abandonné les sorties, les garçons et tout ce qui ca avec pour ne penser qu'à mon travail,,,!!!! Il me prendrait pour une folle...*
Un murmure franchit ses lèvres
- Pardon...
Rory lui fit la plus gracieuse des révérences en remerciement de ces félicitations avant de reprendre sa place à ses côtés, et de ce fait, leur route. Son logement n'était plus qu'à quelques pas à présent et le temps de se séparer allait bientôt sonner.
C'est alors que Jess l'étonna en proposant de "fêter cela"...certes c'était un évènement à fêter - tout comme le livre de l'auteur qui allait bientôt se terminer - ... mais...
...une moue incrédule au visage, la jeune femme se tortilla d'ennui
- Le fêter...? mmh tu sais, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, je veux dire...je suis encore en période d'essai pour deux mois et...je sais que ça peut avoir l'air d'une excuse mais....et puis j'ai tellement de travail... pour dire vrai je n'ai plus une seconde à moi...
Elle tourna le regard vers lui, il n'en croyait pas un mot, elle soupirra et repris avant qu'un mot n'ai pu sortir de la bouche de Jess
- ok! La vérité... la vérité c'est que je ne pense pas que ce soit une bonne idée...!! Ne le prends pas mal d'accord? C'est juste que...je ne me sens pas prête...pour une sortie...
Consciente que ces mots allaient le blesser, elle l'arrêta d'une main posée sur son torse et se retourna vers lui - de toute façon il n'y avait plus à marcher, ils étaient arrivé...
Lisant la peine dans son regard, Rory ne pu que baisser la tête et serrer les points
*comment le lui dire? Je me vois mal lui dire Hey Jess le prends pas pour toi j'ai juste abandonné les sorties, les garçons et tout ce qui ca avec pour ne penser qu'à mon travail,,,!!!! Il me prendrait pour une folle...*
Un murmure franchit ses lèvres
- Pardon...
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Un instant il ne fut plus à New York, il ne fut plus en 2014 non plus… Mais bien quelques années plus tôt, à Stars Hollow. Cette fameuse soirée… Celle où il aurait pu la tuer, celle où elle s’était cassé le bras. Ils parlaient d’avenir à ce moment là, dans cette voiture, admirablement construite par le chien-chien à sa mé-mère. Ils parlaient déjà de Christina Amanpour, il croyait déjà en elle, il était déjà sûr de sa réussite… Il croyait en elle bien plus qu’il n’avait jamais cru en lui. Maintenant, ils avaient quelques années de plus, ils étaient adultes, ils avaient construits leur vie, petit à petit, avec plus ou moins de facilité. Et, étrangement, le destin leur avait plutôt sourit à tous deux : Rory était déjà là où elle voulait arriver, Jess n’aurait jamais cru pouvoir si bien se débrouiller. Et la seule chose le concernant à laquelle il croyait, à cette époque, dur comme fer, avait fini par disparaître : son amour pour ces jolis yeux saphirs à présent devant lui.
Ces considérations durent s’arrêter là, car la jeune femme reprenait la parole pour expliquer à quel point elle ne pouvait pas sortir, et blablabla.
S’il y avait quelque chose que l’on pouvait dire de Rory Gilmore c’est que l’on ne s’ennuyait jamais avec elle, il n’y avait pas de routine. Il croyait, pourtant, elle était arrivé à le persuader totalement que la page était définitivement tournée, qu’il n’y avait plus entre eux que joie de se revoir et amitié. Mais voilà que même en tant qu’ami elle le repoussait, à nouveau. Avec lui, et ce depuis leur première rencontre, elle avait toujours tour à tour soufflé le chaud et le froid. Et même maintenant, alors qu’il arrivait sans attente, sans remord, sans regret, sans animosité quelconque, sans espérance ni positive ni négative, elle arrivait encore à l’écarter. En était-elle donc restée là, deux ans auparavant, quand elle était partie de cette librairie, de sa librairie, qu’il l’aimait encore et qu’elle en aimait un autre ? C’était la seule explication qu’il trouvait à une phrase qui n’avait de cesse de tourner en boucle dans sa tête : « je ne pense pas que ce soit une bonne idée ». Ce n’était pas une bonne idée, très bien, il ne s’en formaliserait pas. Mais en l’espace d’une seconde, une fois encore, elle était arrivée à lui donner une mauvaise image de la situation. Ce n’est plus deux amis qu’il voyait, mais un jeune homme qui, pour la énième fois, s’était mis à ramper vainement devant la même demoiselle.
Cependant, il resta calme alors qu’intérieurement trois sentiments se bousculaient. Il était blessé, en premier lieu, parce qu’il ne supportait plus d’être traité de cette façon, parce qu’il ne supportait plus qu’elle refuse systématiquement tout ce qu’il essayait de lui offrir avec les meilleures intentions du monde. Ce qui amenait à son deuxième sentiment, il était triste, triste que les choses se passent ainsi entre eux, alors qu’il l’appréciait, malgré tout, qu’elle était agréable et qu’ils étaient sur la même longueur d’onde – du moins tant que ce n’était pas trop personnel. Et, enfin, il était en colère, en colère contre elle qu’elle ose encore se comporter de la sorte, en colère contre lui qu’il se laisse traiter ainsi, en colère aussi d’avoir pu penser une seule seconde que les choses pouvaient s’arranger. Et il jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus.
Enfin, elle s’excusa, mais le mal était fait, et de toute façon cela ne changeait rien à la situation présente. Elle s’excusait de le repousser, de ne pas pouvoir penser ses intentions louables, de ne pas envie de faire de lui l’ami qu’il voulait être, mais le repoussait quand même, ne pensait pas ses intentions louables et n’avait pas envie de faire de lui un ami. If she doesn’t wanna be with me, then fine.
D’ailleurs, il accueilli ces propos avec un petit hochement de tête négatif, à la fois discret et lent, mais qui voulait bien dire à quel point cela ne menait à rien. Leur relation entière n’avait jamais mené à rien mais plus ça allait et plus ils atteignaient des summums.
Il lui sourit tout de même, un sourire étrange, vague et releva vers elle des yeux qu’il avait baissé sans même s’en rendre compte. Alors qu’elle, en réalité, ne le regardait plus depuis longtemps. Tant mieux, moins il avait à faire à ces deux traitres couleur azur et mieux il se porterait.
Il lui tendit ses sacs et fit quelques pas en arrière de façon maladroite. Il l’observait encore, la tête légèrement baissée et, par conséquent, les yeux levés, les sourcils haussés. Il ne la comprenait pas, elle l’énervait au plus haut point mais… « Ne le prends pas pour toi »… Plus facile à dire qu’à faire… Il n’arrivait même pas à savoir si c’était une nouvelle politesse pour essayer de se débarrasser de lui en douceur ou la vérité.
« J’ai compris, je dérange. »
Il lui fit un sourire, plus présent cette fois, avant de vivement tourner le regard vers la gauche.
« On peut dire que ce n’est pas la première fois. »
Il aurait aimé lui demander qui, qui pouvait-elle bien avoir dans sa vie qui ne veuille pas qu’elle passe quelques minutes en sa compagnie. Car peut-être, simplement, voulait-elle éviter les ennuis avec un prétendu prétendant. Lorsque son visage se figea. Ce n’était tout de même pas… Non… Elle ne serait pas avec l’autre abruti de première, le roi des crétins ? Elle avait eu l’air amoureuse, il est vrai, il y a deux ans… Mais c’était il y a deux ans, et d’après les dernières informations que lui avait transmis Luke ça n’avait finalement pas duré… Mais cela ne voulait rien dire… Malgré la pesanteur ambiante, malgré sa colère, son incompréhension, sa tristesse, il faillit en rire.
Et voilà, il s'était radouci, une fois encore... Combien de fois allait-elle le piétiner encore avant qu'il se décide à avoir une réaction plus virulente ?
Ces considérations durent s’arrêter là, car la jeune femme reprenait la parole pour expliquer à quel point elle ne pouvait pas sortir, et blablabla.
S’il y avait quelque chose que l’on pouvait dire de Rory Gilmore c’est que l’on ne s’ennuyait jamais avec elle, il n’y avait pas de routine. Il croyait, pourtant, elle était arrivé à le persuader totalement que la page était définitivement tournée, qu’il n’y avait plus entre eux que joie de se revoir et amitié. Mais voilà que même en tant qu’ami elle le repoussait, à nouveau. Avec lui, et ce depuis leur première rencontre, elle avait toujours tour à tour soufflé le chaud et le froid. Et même maintenant, alors qu’il arrivait sans attente, sans remord, sans regret, sans animosité quelconque, sans espérance ni positive ni négative, elle arrivait encore à l’écarter. En était-elle donc restée là, deux ans auparavant, quand elle était partie de cette librairie, de sa librairie, qu’il l’aimait encore et qu’elle en aimait un autre ? C’était la seule explication qu’il trouvait à une phrase qui n’avait de cesse de tourner en boucle dans sa tête : « je ne pense pas que ce soit une bonne idée ». Ce n’était pas une bonne idée, très bien, il ne s’en formaliserait pas. Mais en l’espace d’une seconde, une fois encore, elle était arrivée à lui donner une mauvaise image de la situation. Ce n’est plus deux amis qu’il voyait, mais un jeune homme qui, pour la énième fois, s’était mis à ramper vainement devant la même demoiselle.
Cependant, il resta calme alors qu’intérieurement trois sentiments se bousculaient. Il était blessé, en premier lieu, parce qu’il ne supportait plus d’être traité de cette façon, parce qu’il ne supportait plus qu’elle refuse systématiquement tout ce qu’il essayait de lui offrir avec les meilleures intentions du monde. Ce qui amenait à son deuxième sentiment, il était triste, triste que les choses se passent ainsi entre eux, alors qu’il l’appréciait, malgré tout, qu’elle était agréable et qu’ils étaient sur la même longueur d’onde – du moins tant que ce n’était pas trop personnel. Et, enfin, il était en colère, en colère contre elle qu’elle ose encore se comporter de la sorte, en colère contre lui qu’il se laisse traiter ainsi, en colère aussi d’avoir pu penser une seule seconde que les choses pouvaient s’arranger. Et il jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus.
Enfin, elle s’excusa, mais le mal était fait, et de toute façon cela ne changeait rien à la situation présente. Elle s’excusait de le repousser, de ne pas pouvoir penser ses intentions louables, de ne pas envie de faire de lui l’ami qu’il voulait être, mais le repoussait quand même, ne pensait pas ses intentions louables et n’avait pas envie de faire de lui un ami. If she doesn’t wanna be with me, then fine.
D’ailleurs, il accueilli ces propos avec un petit hochement de tête négatif, à la fois discret et lent, mais qui voulait bien dire à quel point cela ne menait à rien. Leur relation entière n’avait jamais mené à rien mais plus ça allait et plus ils atteignaient des summums.
Il lui sourit tout de même, un sourire étrange, vague et releva vers elle des yeux qu’il avait baissé sans même s’en rendre compte. Alors qu’elle, en réalité, ne le regardait plus depuis longtemps. Tant mieux, moins il avait à faire à ces deux traitres couleur azur et mieux il se porterait.
Il lui tendit ses sacs et fit quelques pas en arrière de façon maladroite. Il l’observait encore, la tête légèrement baissée et, par conséquent, les yeux levés, les sourcils haussés. Il ne la comprenait pas, elle l’énervait au plus haut point mais… « Ne le prends pas pour toi »… Plus facile à dire qu’à faire… Il n’arrivait même pas à savoir si c’était une nouvelle politesse pour essayer de se débarrasser de lui en douceur ou la vérité.
« J’ai compris, je dérange. »
Il lui fit un sourire, plus présent cette fois, avant de vivement tourner le regard vers la gauche.
« On peut dire que ce n’est pas la première fois. »
Il aurait aimé lui demander qui, qui pouvait-elle bien avoir dans sa vie qui ne veuille pas qu’elle passe quelques minutes en sa compagnie. Car peut-être, simplement, voulait-elle éviter les ennuis avec un prétendu prétendant. Lorsque son visage se figea. Ce n’était tout de même pas… Non… Elle ne serait pas avec l’autre abruti de première, le roi des crétins ? Elle avait eu l’air amoureuse, il est vrai, il y a deux ans… Mais c’était il y a deux ans, et d’après les dernières informations que lui avait transmis Luke ça n’avait finalement pas duré… Mais cela ne voulait rien dire… Malgré la pesanteur ambiante, malgré sa colère, son incompréhension, sa tristesse, il faillit en rire.
Et voilà, il s'était radouci, une fois encore... Combien de fois allait-elle le piétiner encore avant qu'il se décide à avoir une réaction plus virulente ?
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Il le prenait mal...bien entendu qu'il le prenait mal, après tout comment lui en vouloir? Voilà le plus adorable des hommes qui se réjouissait de la réussite de la jeune femme et elle, que faisait-elle? Elle le brisait littéralement en milles morceaux. A sa place, elle aurait juré avoir réagi de manière égale, voir pire...! D'ailleurs elle devait admettre que la réaction de Jess l'étonnait.
Elle n'avait pas encore osé relevé son doux visage tourmenté jusque-là, mais elle connaissait assez son ancien amoureux pour jurer - et en mettre sa main au feu si il l'eu fallu - qu'il sourriait...oui sa voix sourriait...
Mais elle n'était pas dupe, loin de là, il souffrait malgré cela et se donnait de faux airs de dure-à-cuire...
Ce fut à l'instant ou il déposa les sacs à ses pieds et commença à s'éloigner que les yeux azurés de la jeune femme s'emplirent de larmes qu'elle ne pu retenir. Il s'éloignait, elle se sentait monstrueuse de lui avoir parlé de la sorte.
Rory releva ses yeux embrumés sur lui à l'instant ou le jeune homme reprenait la parole. "je dérange"... "ce 'est pas la première fois"...!
Non allons non pas du tout!!! C'est faux!! avait-elle eu envie de lui dire mais ces mots ne semblaient pas trouver le chemin de son esprit à ses lèvres, elle ne pu que nier silencieusement alors qu'une larme traitresse s'échappait de son oeil pour glisser sur sa joue
*Je ne voulais pas Jess, je ne voulais vraiment pas te blesser, pardonne moi*
Alors le sors en était jeté? Ils allais une fois de plus se quitter fâchés? frustrés? détruits? Non, il y avait encore une chance de tout réparer...mais pour cela, elle devrait jouer franc jeu, et il fallait se dépêché, il tournait déjà les talons.
Laissant ses sacs derrière elle, Rory avança d'un pas rapide pour le rattraper, et posa une main sur son épaule, essuyant ses larmes d'un revers de l'autre
-Non attends Jess, tu...tu ne peux pas partir comme ça...je...tout est de ma faute, je me suis mal exprimée, s'il te plait,,,!
Elle n'avait pas encore osé relevé son doux visage tourmenté jusque-là, mais elle connaissait assez son ancien amoureux pour jurer - et en mettre sa main au feu si il l'eu fallu - qu'il sourriait...oui sa voix sourriait...
Mais elle n'était pas dupe, loin de là, il souffrait malgré cela et se donnait de faux airs de dure-à-cuire...
Ce fut à l'instant ou il déposa les sacs à ses pieds et commença à s'éloigner que les yeux azurés de la jeune femme s'emplirent de larmes qu'elle ne pu retenir. Il s'éloignait, elle se sentait monstrueuse de lui avoir parlé de la sorte.
Rory releva ses yeux embrumés sur lui à l'instant ou le jeune homme reprenait la parole. "je dérange"... "ce 'est pas la première fois"...!
Non allons non pas du tout!!! C'est faux!! avait-elle eu envie de lui dire mais ces mots ne semblaient pas trouver le chemin de son esprit à ses lèvres, elle ne pu que nier silencieusement alors qu'une larme traitresse s'échappait de son oeil pour glisser sur sa joue
*Je ne voulais pas Jess, je ne voulais vraiment pas te blesser, pardonne moi*
Alors le sors en était jeté? Ils allais une fois de plus se quitter fâchés? frustrés? détruits? Non, il y avait encore une chance de tout réparer...mais pour cela, elle devrait jouer franc jeu, et il fallait se dépêché, il tournait déjà les talons.
Laissant ses sacs derrière elle, Rory avança d'un pas rapide pour le rattraper, et posa une main sur son épaule, essuyant ses larmes d'un revers de l'autre
-Non attends Jess, tu...tu ne peux pas partir comme ça...je...tout est de ma faute, je me suis mal exprimée, s'il te plait,,,!
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Rory, en revanche, n’avait pas l’air d’être prête à rire, ni de nervosité et de lassitude, comme lui, ni encore moins de joie. En même temps, il fallait sûrement avoir un grain pour avoir envie de rire en pareille occasion. Ou peut-être fallait-il ne plus en pouvoir, ne plus vouloir se battre. Parce que, oui, il ne voulait plus se battre contre elle, il n’en pouvait plus de ne rien comprendre, de ne rien pouvoir faire sous prétexte que cela pouvait conduire au drame. Leur amitié était sincère, et quand elle était naît il n’y en avait jamais eu de plus simple. Puis, comme souvent, les histoires de cœur avaient changé la donne. Mais tout ceci appartenait au passé, lui en était conscient, et il lui semblait que Rory aussi, mais malgré cela leur relation n’était plus la même. Il la regrettait. Pour la première fois depuis des mois il regrettait quelque chose, du moins consciemment. Cela lui fit une impression étrange, inqualifiable, mais loin d’être agréable, comme une douche glacée à la sortie de la mer la plus chaude. C’était à la fois intolérable et navrant.
Il s’en allait. Il n’y avait de toute façon plus rien à dire. Seulement une chose qu’il allait, sans prendre la peine de se retourner, révéler : il était dans l’annuaire, si jamais lui prenait l’envie de le revoir. Car malgré les sentiments qu’ils se noyaient en lui il n’arrivait pas à être méchant avec elle – méchant comme elle l’était avec lui –, il lui en voulait, certes, mais ne pouvait s’empêcher de lui laisser des secondes chances à longueur de temps… Peut-être comme il aurait aimé qu’elle le fasse avec lui. Il allait rouvrir la bouche, donc, quand il sentit sur son épaule une main.
Le contact le figea instantanément. Il avait la désagréable impression d’avoir pris une décharge, tant parce qu’il ne s’y attendait pas que parce qu’il avait du mal à souffrir qu’elle pose ainsi la main sur lui. Il n’appréciait pas, en effet, outre mesure une telle proximité entre deux parties de leur corps, quelles qu’elles soient.
Il se retourna enfin, non sans lâcher un inaudible soupir. Qu’avait-elle encore ? Des remords ? Il était bien trop facile de le maltraiter à longueur de journée et de venir ensuite s’excuser l’air de rien. De la pitié ? Elle pouvait la garder. De l’amitié ? Il fallait bien la chercher alors, parce que lui avait du mal à en voir des traces.
Pourtant, une nouvelle fois, à peine retourné il se détendit. Avec elle il avait l’air d’un père avec sa fille, mécontent parfois de son comportement, mais tellement bienveillant qu’il pouvait l’excuser en une fraction de seconde. Il détestait ça. Il était si vulnérable.
Elle s’excusa alors, plus sincèrement que le « pardon » à peine lâché de tout à l’heure. Pourtant, sa première réaction ne fut pas des plus aimable. Son regard perçant ne cessait à présent plus de la quitter, et bien malgré lui il tiqua instantanément à « Tu ne peux pas partir comme ça ». Elle le mettait à la porte et il ne pouvait pas partir comme ça ? Elle était bien bonne. Si son visage refléta sa pensée, il n’en dit rien pour autant.
Enfin, alors qu’il y avait déjà quelques secondes qu’elle avait fini de parler, il se décida à prendre à son tour la parole.
« Ah oui ? Alors j’aimerais bien savoir ce que tu voulais dire. »
Non mais ça devenait n’importe quoi… Finalement, il n’était peut-être pas plus compréhensible qu’elle. Lorsqu’il était énervé ses propos étaient plutôt aimable, et maintenant qu’il était plus calme ses propos devenaient plus rudes. C’était à n’y rien comprendre, et, sur ce coup, lui aussi avait du mal à se l’expliquer.
Il s’en allait. Il n’y avait de toute façon plus rien à dire. Seulement une chose qu’il allait, sans prendre la peine de se retourner, révéler : il était dans l’annuaire, si jamais lui prenait l’envie de le revoir. Car malgré les sentiments qu’ils se noyaient en lui il n’arrivait pas à être méchant avec elle – méchant comme elle l’était avec lui –, il lui en voulait, certes, mais ne pouvait s’empêcher de lui laisser des secondes chances à longueur de temps… Peut-être comme il aurait aimé qu’elle le fasse avec lui. Il allait rouvrir la bouche, donc, quand il sentit sur son épaule une main.
Le contact le figea instantanément. Il avait la désagréable impression d’avoir pris une décharge, tant parce qu’il ne s’y attendait pas que parce qu’il avait du mal à souffrir qu’elle pose ainsi la main sur lui. Il n’appréciait pas, en effet, outre mesure une telle proximité entre deux parties de leur corps, quelles qu’elles soient.
Il se retourna enfin, non sans lâcher un inaudible soupir. Qu’avait-elle encore ? Des remords ? Il était bien trop facile de le maltraiter à longueur de journée et de venir ensuite s’excuser l’air de rien. De la pitié ? Elle pouvait la garder. De l’amitié ? Il fallait bien la chercher alors, parce que lui avait du mal à en voir des traces.
Pourtant, une nouvelle fois, à peine retourné il se détendit. Avec elle il avait l’air d’un père avec sa fille, mécontent parfois de son comportement, mais tellement bienveillant qu’il pouvait l’excuser en une fraction de seconde. Il détestait ça. Il était si vulnérable.
Elle s’excusa alors, plus sincèrement que le « pardon » à peine lâché de tout à l’heure. Pourtant, sa première réaction ne fut pas des plus aimable. Son regard perçant ne cessait à présent plus de la quitter, et bien malgré lui il tiqua instantanément à « Tu ne peux pas partir comme ça ». Elle le mettait à la porte et il ne pouvait pas partir comme ça ? Elle était bien bonne. Si son visage refléta sa pensée, il n’en dit rien pour autant.
Enfin, alors qu’il y avait déjà quelques secondes qu’elle avait fini de parler, il se décida à prendre à son tour la parole.
« Ah oui ? Alors j’aimerais bien savoir ce que tu voulais dire. »
Non mais ça devenait n’importe quoi… Finalement, il n’était peut-être pas plus compréhensible qu’elle. Lorsqu’il était énervé ses propos étaient plutôt aimable, et maintenant qu’il était plus calme ses propos devenaient plus rudes. C’était à n’y rien comprendre, et, sur ce coup, lui aussi avait du mal à se l’expliquer.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
le moment tant redouté était donc arrivé. Jess attendait les explications qu'il méritait...mais cette percpective la rendait évidemment très tendue. Il allait se moquer d'elle tant et si fort que tous les passants les dévisageraient...et cela ne réjouissait pas vraiment la pauvre Rory...
Mais la façon dont Jess la fixait à présent...le ton de sanvoix lorsqu'il avait accepté de l'écouter...cela ne lui laissait pas d'autres choix, elle devait réparer ce malentendu au plus vite....!
- Bon...
Elle essuya une nouvelle fois ses yeux humides et prit une grande inspiration. Elle allait faire vite...très vite - un peu comme lorsque l'on doit enlever un pensement d'une plaie - pour que la douleur disparaisse au plus vite...
- Ok vraiment Jess, ça n'a rien à voir avec toi, c'est seulement que...pffff
Son regard la génait trop et elle du détourner le sien, tortillant ses mains dans son dos tel une petite fille qui avouerait une grosse bêtise...
*aller c'est parti*
- Si j'ai refusé c'est que je refuse toute invitation en ce moment et tu pourrais être le roi de ce pays que j'aurais agit de la même manière. Le fait est qu'après le départ de Logan et tout ce...processus de séparation j'ai pris la décision de fermer mon coeur au profit de ma carrière et donc plu de verre entre amis, plu de sortie inocente, plu de cinéma, plus rien!!! J'ai trop souffert et c'est terminé, j'ai besoin d'une pause!! Ma vie ne se résume désormais qu'à mon travail et...et j'adore ça et c'est....
Encore une fois elle s'était perdue dans un dédal de paroles, elle parait toujours trop lorsqu'elle était nerveuse et cette fois n'avait rpas dérogé à la règle...cependant pensant avoir tout dit, elle décida de s'arrêter à ces quelques mots qui résumaient toute sa pensée de l'instant...
- Mais ça n'a rien à voir avec toi.. je te le jure...
Et immobile, les poings serrés, elle attendi que le torrent de rire se déverse sur elle et l'emporte avec lui vers la désolation et l'humiliation
Mais la façon dont Jess la fixait à présent...le ton de sanvoix lorsqu'il avait accepté de l'écouter...cela ne lui laissait pas d'autres choix, elle devait réparer ce malentendu au plus vite....!
- Bon...
Elle essuya une nouvelle fois ses yeux humides et prit une grande inspiration. Elle allait faire vite...très vite - un peu comme lorsque l'on doit enlever un pensement d'une plaie - pour que la douleur disparaisse au plus vite...
- Ok vraiment Jess, ça n'a rien à voir avec toi, c'est seulement que...pffff
Son regard la génait trop et elle du détourner le sien, tortillant ses mains dans son dos tel une petite fille qui avouerait une grosse bêtise...
*aller c'est parti*
- Si j'ai refusé c'est que je refuse toute invitation en ce moment et tu pourrais être le roi de ce pays que j'aurais agit de la même manière. Le fait est qu'après le départ de Logan et tout ce...processus de séparation j'ai pris la décision de fermer mon coeur au profit de ma carrière et donc plu de verre entre amis, plu de sortie inocente, plu de cinéma, plus rien!!! J'ai trop souffert et c'est terminé, j'ai besoin d'une pause!! Ma vie ne se résume désormais qu'à mon travail et...et j'adore ça et c'est....
Encore une fois elle s'était perdue dans un dédal de paroles, elle parait toujours trop lorsqu'elle était nerveuse et cette fois n'avait rpas dérogé à la règle...cependant pensant avoir tout dit, elle décida de s'arrêter à ces quelques mots qui résumaient toute sa pensée de l'instant...
- Mais ça n'a rien à voir avec toi.. je te le jure...
Et immobile, les poings serrés, elle attendi que le torrent de rire se déverse sur elle et l'emporte avec lui vers la désolation et l'humiliation
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Étonnamment, elle ne sembla pas plus émue que ça par une réponse qui, à lui, lui avait semblé rude. Elle avait bien entendu qu’il lui demandait expressément de s’expliquer, mais le ton qu’il avait pris semblait passer comme une lettre à la poste.
À moins qu’il se fasse encore des idées. Sa voix était plutôt douce, bien que grave, en général et, de ce fait, ce qui semblait sec à son oreille pouvait, à l’oreille de son auditeur – qui, il faut le dire, n’avait pas passé vingt-cinq ans de sa vie à l’entendre parler – beaucoup moins rêche… Ou peut-être était-elle concentrée sur autre chose, comme sur ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. Pas qu’il pense qu’elle puisse lui mentir, mais ça n’avait pas l’air d’être facile à dire. Et dans ces cas là on a tendance à essayer de trouver dans sa tête la formulation parfaite, avant de se rendre compte à la fois que l’on y arrive pas mais, surtout, que l’entreprise est vaine, la forme n’allège pas le fond.
Enfin, elle se décidait à parler, ce n’était qu’un tout petit mot, mais déjà c’était le commencement. Mais les yeux du beau brun redevinrent instantanément pour la belle une arme redoutable, arme qu’ils avaient toujours été mais qu’elle ne remarquait pas à tous les coups.
Elle détourna alors le regard, il la laissa faire. Il lui laissa du temps aussi, le temps de trouver ses mots dans le brouillard de son esprit, le temps de faire le tri, le temps, peut-être, de sélectionner ce qu’il valait mieux dire et ce qu’il valait mieux garder sous silence.
Lorsqu’elle reprit la parole ce qu’elle dit ne l’avança pas plus. Que cela n’avait rien à voir avec lui elle l’avait déjà dit. Pourtant, il n’en dit rien, préférant rester calmement immobile jusqu’à ce que des phrases, à la fois cohérentes, compréhensibles et informatives veuillent bien sortir de sa bouche. Il sait, il en demandait beaucoup.
Logan.
Dans un premier temps c’est tout ce qu’il retint de la phrase, et ses poings, automatiquement, se serrèrent. Ça et l’air triste de la jeune femme qui se tenait devant lui étaient une association d’idée qui déplaisait, mais alors énormément, à ce jeune adulte.
Il fallait vraiment être un crétin de première pour faire souffrir la jeune femme comme le blond l’avait fait (oh wait…). Et il le reconnaissait volontiers, lui qui n’avait pas fait le quart de ce qu’avait pu lui faire l’autre, il avait été tout aussi idiot lorsqu’il l’avait blessé. Mais en l’occurrence ce n’était pas de lui qu’il s’agissait, mais bien du gosse de riche. Il l’avait détesté, dès la première seconde où il l’avait vu, et il s’était bien aperçu qu’il avait eu raison. Depuis, il n’avait jamais pu dérager. Maintenant, c’était la goutte de trop.
Mais la demoiselle continuait de parler. Et il dû faire un effort surhumain pour passer outre cette haine incommensurable et se rappeler dans son intégralité des propos de sa compagne.
Sa première réaction, malgré que sa colère ne se soit pas éteinte, fut de faire un sourire à la demoiselle, espérant qu’elle relèverait les yeux et l’apercevrait. C’était un sourire compréhensif, qui se voulait réconfortant mais, par dessus tout, tendre. Car contre toute attente, et même alors qu’il jouait au petit caïd, il était un être désespérément tendre, et ce n’était pas maintenant qu’il comptait s’arrêter.
Il voulu la prendre dans ses bras, ou au moins caresser son épaule, ou relever son menton, qu’elle ose enfin le regarder dans les yeux, et sa main qui, l’instant d’avant pendait misérablement au bout de son bras, commençait déjà à se relever. Quand, alors que cette même main était à quelque chose près au niveau de la poitrine du même propriétaire il s’arrêta brusquement. Jusqu’à quel point avait-elle fait vœu de chasteté ? Intérieurement, il s’accorda le droit de rire de son idiotie, mais n’en continua pas pour autant son geste. Et sa main retomba lourdement le long de son corps.
« Tu sais… Je comprends. »
Il marqua une courte pause durant laquelle il cligna quelques fois des yeux, ses pupilles se posant à chaque fois sur des endroits différents. Une fois sur les vitres d’un gratte-ciel totalement en verre, vitres sur lesquelles se reflétait le soleil. Une autre sur une voiture noire qui passait rapidement à leur côté. Puis sur un homme d’une quarantaine d’année, l’air visiblement occupé, habillé en costume avec une cravate, qui marchait aussi vite que ses jambes lui permettaient. D’autres sur un chien, un enfant, un avion, une enseigne, ou Dieu sait quoi encore.
« En fait. Non. Je ne comprends pas. »
Ses yeux se reposèrent alors sur la demoiselle. À présent il fronçait légèrement les sourcils, l’air quelque peu préoccupé.
« Que tu te consacres à ton travail, que tu évites les hommes parce que cet… »
Énergumène, il avait failli le dire. Mais c’était ravisé au dernier moment, car il n’est jamais agréable d’entendre mal parler de quelqu’un que l’on a aimé, parce que s’il n’avait aucun respect pour Logan il en avait pour elle.
Il souffla, histoire de se décontracter un peu, car le seul fait de penser à lui avait tendance à le crisper assez sévèrement.
« Parce que Logan t’a fait souffrir, je veux bien l’entendre. »
Une fois encore il fronça les sourcils, de façon plus prononcée cette fois. Il pencha même légèrement la tête, comme s’il espérait déceler, sur le visage de son interlocutrice, la réponse à sa question.
« Mais que tu t’interdises de t’amuser… Tu n’as pas besoin de te punir, Rory. »
Il se rendit alors compte qu’il s’était sensiblement approché d’elle au fur et à mesure qu’il parlait, tellement il se sentait concerné, tellement il mettait du cœur à l’ouvrage. Mais la proximité n’était jamais bonne, surtout en cet instant précis où elle lui avouait être devenue nonne. Il recula alors.
« Tu ne mérites pas ça. »
Oh quel joli écho, au passage, avec leur dernière rencontre. La dernière fois, c’était lui qui ne méritait pas ça, qui ne méritait pas d’être traité comme elle l’avait traité. Cette fois c’était elle qui ne méritait pas d’être traité comme elle se traitait.
« Alors si tu as peur que je représente une menace potentielle, je laisse tomber cette idée de fêter ton nouveau job. »
Une menace potentielle... C'était, de son point de vue, une idée ridicule. Mais si elle avait éloigné tous les hommes de sa vie, même l'ami qui n'avait vraiment pas la moindre vocation à devenir plus un jour, il voyait difficilement comment ne pas subir le même sort. Et, une fois encore, il l'accepterait. Que ne peuvent pas nous faire faire de magnifiques yeux bleus...
Nouvelle pause durant laquelle, arrivant à capter le regard de Rory, il plongea ses yeux dans l’océan bleu de ceux de sa compagne.
« Mais par pitié, promets moi que tu le fêteras, avec qui tu veux, peu m’importe, mais fêtes le. »
Encore une fois il marqua une pause, persuadé, cette fois, qu’il n’allait pas reprendre. Mais une fois ses yeux verts pouvant de nouveau agir librement, n’étant plus totalement perdus, son cerveau retrouva la totalité de ses capacités et il comprit qu’il devait tout faire pour essayer de la convaincre, et il rajouta ce qu’il pensa devoir rajouter.
« Si j’ai appris quelque chose, c’est bien que la vie est trop courte. »
Et effectivement, il avait gâché la moitié de sa vie à ne rien faire, et il avait gâché l'autre à attendre Rory sans jamais rien en obtenir. Se cacher et attendre n'étaient pas les bonnes solutions, il le savait à présent. Il espérait simplement qu'elle l'entendrait, et qu'elle lui ferait confiance, comme lui lui avait toujours fait confiance.
À moins qu’il se fasse encore des idées. Sa voix était plutôt douce, bien que grave, en général et, de ce fait, ce qui semblait sec à son oreille pouvait, à l’oreille de son auditeur – qui, il faut le dire, n’avait pas passé vingt-cinq ans de sa vie à l’entendre parler – beaucoup moins rêche… Ou peut-être était-elle concentrée sur autre chose, comme sur ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. Pas qu’il pense qu’elle puisse lui mentir, mais ça n’avait pas l’air d’être facile à dire. Et dans ces cas là on a tendance à essayer de trouver dans sa tête la formulation parfaite, avant de se rendre compte à la fois que l’on y arrive pas mais, surtout, que l’entreprise est vaine, la forme n’allège pas le fond.
Enfin, elle se décidait à parler, ce n’était qu’un tout petit mot, mais déjà c’était le commencement. Mais les yeux du beau brun redevinrent instantanément pour la belle une arme redoutable, arme qu’ils avaient toujours été mais qu’elle ne remarquait pas à tous les coups.
Elle détourna alors le regard, il la laissa faire. Il lui laissa du temps aussi, le temps de trouver ses mots dans le brouillard de son esprit, le temps de faire le tri, le temps, peut-être, de sélectionner ce qu’il valait mieux dire et ce qu’il valait mieux garder sous silence.
Lorsqu’elle reprit la parole ce qu’elle dit ne l’avança pas plus. Que cela n’avait rien à voir avec lui elle l’avait déjà dit. Pourtant, il n’en dit rien, préférant rester calmement immobile jusqu’à ce que des phrases, à la fois cohérentes, compréhensibles et informatives veuillent bien sortir de sa bouche. Il sait, il en demandait beaucoup.
Logan.
Dans un premier temps c’est tout ce qu’il retint de la phrase, et ses poings, automatiquement, se serrèrent. Ça et l’air triste de la jeune femme qui se tenait devant lui étaient une association d’idée qui déplaisait, mais alors énormément, à ce jeune adulte.
Il fallait vraiment être un crétin de première pour faire souffrir la jeune femme comme le blond l’avait fait (oh wait…). Et il le reconnaissait volontiers, lui qui n’avait pas fait le quart de ce qu’avait pu lui faire l’autre, il avait été tout aussi idiot lorsqu’il l’avait blessé. Mais en l’occurrence ce n’était pas de lui qu’il s’agissait, mais bien du gosse de riche. Il l’avait détesté, dès la première seconde où il l’avait vu, et il s’était bien aperçu qu’il avait eu raison. Depuis, il n’avait jamais pu dérager. Maintenant, c’était la goutte de trop.
Mais la demoiselle continuait de parler. Et il dû faire un effort surhumain pour passer outre cette haine incommensurable et se rappeler dans son intégralité des propos de sa compagne.
Sa première réaction, malgré que sa colère ne se soit pas éteinte, fut de faire un sourire à la demoiselle, espérant qu’elle relèverait les yeux et l’apercevrait. C’était un sourire compréhensif, qui se voulait réconfortant mais, par dessus tout, tendre. Car contre toute attente, et même alors qu’il jouait au petit caïd, il était un être désespérément tendre, et ce n’était pas maintenant qu’il comptait s’arrêter.
Il voulu la prendre dans ses bras, ou au moins caresser son épaule, ou relever son menton, qu’elle ose enfin le regarder dans les yeux, et sa main qui, l’instant d’avant pendait misérablement au bout de son bras, commençait déjà à se relever. Quand, alors que cette même main était à quelque chose près au niveau de la poitrine du même propriétaire il s’arrêta brusquement. Jusqu’à quel point avait-elle fait vœu de chasteté ? Intérieurement, il s’accorda le droit de rire de son idiotie, mais n’en continua pas pour autant son geste. Et sa main retomba lourdement le long de son corps.
« Tu sais… Je comprends. »
Il marqua une courte pause durant laquelle il cligna quelques fois des yeux, ses pupilles se posant à chaque fois sur des endroits différents. Une fois sur les vitres d’un gratte-ciel totalement en verre, vitres sur lesquelles se reflétait le soleil. Une autre sur une voiture noire qui passait rapidement à leur côté. Puis sur un homme d’une quarantaine d’année, l’air visiblement occupé, habillé en costume avec une cravate, qui marchait aussi vite que ses jambes lui permettaient. D’autres sur un chien, un enfant, un avion, une enseigne, ou Dieu sait quoi encore.
« En fait. Non. Je ne comprends pas. »
Ses yeux se reposèrent alors sur la demoiselle. À présent il fronçait légèrement les sourcils, l’air quelque peu préoccupé.
« Que tu te consacres à ton travail, que tu évites les hommes parce que cet… »
Énergumène, il avait failli le dire. Mais c’était ravisé au dernier moment, car il n’est jamais agréable d’entendre mal parler de quelqu’un que l’on a aimé, parce que s’il n’avait aucun respect pour Logan il en avait pour elle.
Il souffla, histoire de se décontracter un peu, car le seul fait de penser à lui avait tendance à le crisper assez sévèrement.
« Parce que Logan t’a fait souffrir, je veux bien l’entendre. »
Une fois encore il fronça les sourcils, de façon plus prononcée cette fois. Il pencha même légèrement la tête, comme s’il espérait déceler, sur le visage de son interlocutrice, la réponse à sa question.
« Mais que tu t’interdises de t’amuser… Tu n’as pas besoin de te punir, Rory. »
Il se rendit alors compte qu’il s’était sensiblement approché d’elle au fur et à mesure qu’il parlait, tellement il se sentait concerné, tellement il mettait du cœur à l’ouvrage. Mais la proximité n’était jamais bonne, surtout en cet instant précis où elle lui avouait être devenue nonne. Il recula alors.
« Tu ne mérites pas ça. »
Oh quel joli écho, au passage, avec leur dernière rencontre. La dernière fois, c’était lui qui ne méritait pas ça, qui ne méritait pas d’être traité comme elle l’avait traité. Cette fois c’était elle qui ne méritait pas d’être traité comme elle se traitait.
« Alors si tu as peur que je représente une menace potentielle, je laisse tomber cette idée de fêter ton nouveau job. »
Une menace potentielle... C'était, de son point de vue, une idée ridicule. Mais si elle avait éloigné tous les hommes de sa vie, même l'ami qui n'avait vraiment pas la moindre vocation à devenir plus un jour, il voyait difficilement comment ne pas subir le même sort. Et, une fois encore, il l'accepterait. Que ne peuvent pas nous faire faire de magnifiques yeux bleus...
Nouvelle pause durant laquelle, arrivant à capter le regard de Rory, il plongea ses yeux dans l’océan bleu de ceux de sa compagne.
« Mais par pitié, promets moi que tu le fêteras, avec qui tu veux, peu m’importe, mais fêtes le. »
Encore une fois il marqua une pause, persuadé, cette fois, qu’il n’allait pas reprendre. Mais une fois ses yeux verts pouvant de nouveau agir librement, n’étant plus totalement perdus, son cerveau retrouva la totalité de ses capacités et il comprit qu’il devait tout faire pour essayer de la convaincre, et il rajouta ce qu’il pensa devoir rajouter.
« Si j’ai appris quelque chose, c’est bien que la vie est trop courte. »
Et effectivement, il avait gâché la moitié de sa vie à ne rien faire, et il avait gâché l'autre à attendre Rory sans jamais rien en obtenir. Se cacher et attendre n'étaient pas les bonnes solutions, il le savait à présent. Il espérait simplement qu'elle l'entendrait, et qu'elle lui ferait confiance, comme lui lui avait toujours fait confiance.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Un léger sourire touchant passa sur les lèvres de la belle alors que son regard redevenait plus dou bien que toujours humide. Rory ne savait à présent plus que dire. Qu'elle avait été sotte de chercher à lui cacher la vérité. Il s'agissait de Jess, pas d'un quelconque inconnu. Et si le beau jeune homme avait toujours eu une grande qualité, s'était bien de la comprendre et de la soutenir alors...pourquoi avait-elle agit ainsi Elle sensentait si stupide en cet instant. Mais le regard de Jess planté dans le sien semblait lui interdire de détourner les yeux de lui...! Donc c'est à travers son regard, privée de parole, que la jeune femme essaya de le remercier, après tout, ne disait-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme?
Elle lui était égallement reconnaissante de ses paroles...ses mots qu'il semblait avoir trouvé juste pour elle. Mais il lui avait dit qu'elle ne méritait pas ce qu'elle s'infligeait et sur ce point elle n'était pas totallement d'accord avec lui. Si toutes ces relations d'amour s'étaient finies en larmes, n'était-ce pas que son coeur devait à présent se fermer pour ne plus jamais souffrir à nouveau? Elle en était convaincue.
Alors que les minutes s'égrainaient et que ni l'un, ni l'autre n'avait plu ni bougé le moindre cil ni même prononcé la moindre parole, la jeune Gilmore se remémora de mots qui la firent grimacer légèrement.
Détachant enfin son regard de celui du beau brun, elle se décida à priser cet instant d'éternité
- Merci Jess, mais, tu te trompe sur un point, tu n'es pas une menace, je...et j'ai confiance en toi.
Ce à quoi elle s'empressa d'ajouter
- Je suis seulement dans une phase de ma vie ou j'essaie de me protéger et...tu comprends?
Ses yeux s'étaient encore une fois redirigé vers lui, comme si il avait le pouvoir de les attirer, tel un aimant en somme. Elle lui sourrit, désolée
- Mais je le fêterai...c'est promis...
*avec une bonne glace Stratciatella devant un bon film dans un bon pijama sous une bonne couverture bien chaude*
Elle lui était égallement reconnaissante de ses paroles...ses mots qu'il semblait avoir trouvé juste pour elle. Mais il lui avait dit qu'elle ne méritait pas ce qu'elle s'infligeait et sur ce point elle n'était pas totallement d'accord avec lui. Si toutes ces relations d'amour s'étaient finies en larmes, n'était-ce pas que son coeur devait à présent se fermer pour ne plus jamais souffrir à nouveau? Elle en était convaincue.
Alors que les minutes s'égrainaient et que ni l'un, ni l'autre n'avait plu ni bougé le moindre cil ni même prononcé la moindre parole, la jeune Gilmore se remémora de mots qui la firent grimacer légèrement.
Détachant enfin son regard de celui du beau brun, elle se décida à priser cet instant d'éternité
- Merci Jess, mais, tu te trompe sur un point, tu n'es pas une menace, je...et j'ai confiance en toi.
Ce à quoi elle s'empressa d'ajouter
- Je suis seulement dans une phase de ma vie ou j'essaie de me protéger et...tu comprends?
Ses yeux s'étaient encore une fois redirigé vers lui, comme si il avait le pouvoir de les attirer, tel un aimant en somme. Elle lui sourrit, désolée
- Mais je le fêterai...c'est promis...
*avec une bonne glace Stratciatella devant un bon film dans un bon pijama sous une bonne couverture bien chaude*
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Elle semblait touchée, ému presque, parce qu’il venait de lui dire… Et il ne comprit pas réellement pourquoi. Après tout, il ne se faisait que le porte-parole de la vérité. Alors si elle devait être touchée c’était par cette dernière, et non par lui. Mais ce n’était qu’un point de détail, lui plus important était de lui faire comprendre ce qu’il tentait tant bien que mal de lui montrer : on ne doit pas se fermer à la vie ainsi, à la vie dans son ensemble, encore moins lorsque l’on n’a même pas encore la trentaine.
Ils restèrent un long moment comme figé. La plupart du temps, le silence n’est pas quelque chose d’agréable, les gens en étaient gênés, ils trouvaient à tout prix le moindre sujet de conversation pour combler ce vide, conversation dont les protagonistes n’avaient cure, mais qui avait le mérite de détendre tout le monde. Mais il y avait des personnes, rares, des élues, avec qui il était possible de ne rien dire. Parce que le regard parlait autant que les mots, et que l’autre savait le déchiffrer. Parce que parler n’était, finalement, pas le plus important. Parce qu’ils n’avaient pas besoin de paroles pour que des choses se passent. Parce que, tout simplement, ils se comprenaient. Parce qu’ils appréciaient le temps passer ensemble et qu’ils ne s’ennuyaient pas, même lorsqu’ils n’avaient rien à se dire. Et c’est exactement ce que Jess ressentait avec Rory. Il faut savoir que le jeune homme n’était pas d’un naturel très bavard, et qu’en plus de n’être pas très enclin à la conversation il n’y était pas très doué. Mais avec les autres, il sentait le malaise s’installer petit à petit parce qu’il ne disait rien, et parce qu’il n’en avait pas l’air bouleversé. Pas avec elle, elle profitait comme lui de ces instants de répit – bien qu’elle soit une vraie pipelette – et il appréciait cela. Sur de nombreux points, il faut le dire, ils étaient faits pour s’entendre.
Pourtant, ce silence si plaisant il fallait bien, parfois, le briser. Et c’est ce qu’elle fit. Le jeune homme était persuadé qu’elle allait répliquer, se trouver des excuses… Mais la bataille était déjà terminée, elle se contentait d’une réponse à l’un des points qu’il avait soulevé, elle se cantonnait à une explication.
Parfait… Ou presque. Il préférait ne pas crier victoire trop vite, parce que l’on ne savait jamais. Cependant, s’il était sûr d’une chose, et par avance, c’est qu’il ne pourrait l’obliger à rien. C’est d’elle que devait venir la prise de conscience, c’est elle qui devait reprendre sa vie en main. Il en était désolé, affecté de ne pouvoir en faire plus, mais il en était ainsi. La parole était sa seule arme, quelle ironie.
Lorsqu’elle eut finit sa deuxième réplique le beau brun ne put retenir un sourire plutôt amusé. C’était bien des phrases de femme ça : tu n’es pas une menace mais je dois me protéger. Te protéger de quoi, si ce n’est pas une menace ? C’était à la fois purement illogique mais aussi presque, et je dis bien presque, compréhensible. Mais le fait est qu’il ne voyait pas de quoi se protéger s’il n’était pas une menace… Aussi, il ne restait qu’une seule possibilité de réponse : l’humour. Soit il la taquinait en lui avouant que cela ne pouvait avoir de que cohérence dans sa tête, soit il plaisantait réellement en laissant tomber cette histoire. Il essaya, tant bien que mal, de faire un mélange des deux propositions.
« Je comprends. Je ne suis pas une menace… Mais il est tellement dur de me résister. »
Il haussa rapidement les sourcils, l’air totalement ironique. Si sa réplique n’avait pas le mérite d’être vraie, en revanche, elle s’appliquait à montrer les limites du raisonnement de la belle. Il reprit un air sérieux avant de continuer.
« Ou alors… Tu as peut-être peur que ce soit moi qui me jette sur toi, même si je ne suis pas une menace. »
Il sourit à nouveau, parce qu’il n’était pas vraiment sérieux, mais tenait à lui faire comprendre à quel point, lui, n’y comprenait rien.
Lorsqu’elle parla à nouveau c’est une réaction mi-figue, mi-raisin à laquelle elle eut droit. Il était à la fois content qu’elle l’ait écouté, mais dubitatif quant à cette promesse. Il la pointa donc du doigt, sorte de menace légère.
« Avec casper ou avec de vraies amies ? »
Encore une fois, il la taquinait. Mais il la connaissait aussi, il savait qu’une parole de Gilmore était une vraie parole… Mais qu’elle ferait tout pour à la fois respecter son engagement et n’en faire qu’à sa tête.
Ils restèrent un long moment comme figé. La plupart du temps, le silence n’est pas quelque chose d’agréable, les gens en étaient gênés, ils trouvaient à tout prix le moindre sujet de conversation pour combler ce vide, conversation dont les protagonistes n’avaient cure, mais qui avait le mérite de détendre tout le monde. Mais il y avait des personnes, rares, des élues, avec qui il était possible de ne rien dire. Parce que le regard parlait autant que les mots, et que l’autre savait le déchiffrer. Parce que parler n’était, finalement, pas le plus important. Parce qu’ils n’avaient pas besoin de paroles pour que des choses se passent. Parce que, tout simplement, ils se comprenaient. Parce qu’ils appréciaient le temps passer ensemble et qu’ils ne s’ennuyaient pas, même lorsqu’ils n’avaient rien à se dire. Et c’est exactement ce que Jess ressentait avec Rory. Il faut savoir que le jeune homme n’était pas d’un naturel très bavard, et qu’en plus de n’être pas très enclin à la conversation il n’y était pas très doué. Mais avec les autres, il sentait le malaise s’installer petit à petit parce qu’il ne disait rien, et parce qu’il n’en avait pas l’air bouleversé. Pas avec elle, elle profitait comme lui de ces instants de répit – bien qu’elle soit une vraie pipelette – et il appréciait cela. Sur de nombreux points, il faut le dire, ils étaient faits pour s’entendre.
Pourtant, ce silence si plaisant il fallait bien, parfois, le briser. Et c’est ce qu’elle fit. Le jeune homme était persuadé qu’elle allait répliquer, se trouver des excuses… Mais la bataille était déjà terminée, elle se contentait d’une réponse à l’un des points qu’il avait soulevé, elle se cantonnait à une explication.
Parfait… Ou presque. Il préférait ne pas crier victoire trop vite, parce que l’on ne savait jamais. Cependant, s’il était sûr d’une chose, et par avance, c’est qu’il ne pourrait l’obliger à rien. C’est d’elle que devait venir la prise de conscience, c’est elle qui devait reprendre sa vie en main. Il en était désolé, affecté de ne pouvoir en faire plus, mais il en était ainsi. La parole était sa seule arme, quelle ironie.
Lorsqu’elle eut finit sa deuxième réplique le beau brun ne put retenir un sourire plutôt amusé. C’était bien des phrases de femme ça : tu n’es pas une menace mais je dois me protéger. Te protéger de quoi, si ce n’est pas une menace ? C’était à la fois purement illogique mais aussi presque, et je dis bien presque, compréhensible. Mais le fait est qu’il ne voyait pas de quoi se protéger s’il n’était pas une menace… Aussi, il ne restait qu’une seule possibilité de réponse : l’humour. Soit il la taquinait en lui avouant que cela ne pouvait avoir de que cohérence dans sa tête, soit il plaisantait réellement en laissant tomber cette histoire. Il essaya, tant bien que mal, de faire un mélange des deux propositions.
« Je comprends. Je ne suis pas une menace… Mais il est tellement dur de me résister. »
Il haussa rapidement les sourcils, l’air totalement ironique. Si sa réplique n’avait pas le mérite d’être vraie, en revanche, elle s’appliquait à montrer les limites du raisonnement de la belle. Il reprit un air sérieux avant de continuer.
« Ou alors… Tu as peut-être peur que ce soit moi qui me jette sur toi, même si je ne suis pas une menace. »
Il sourit à nouveau, parce qu’il n’était pas vraiment sérieux, mais tenait à lui faire comprendre à quel point, lui, n’y comprenait rien.
Lorsqu’elle parla à nouveau c’est une réaction mi-figue, mi-raisin à laquelle elle eut droit. Il était à la fois content qu’elle l’ait écouté, mais dubitatif quant à cette promesse. Il la pointa donc du doigt, sorte de menace légère.
« Avec casper ou avec de vraies amies ? »
Encore une fois, il la taquinait. Mais il la connaissait aussi, il savait qu’une parole de Gilmore était une vraie parole… Mais qu’elle ferait tout pour à la fois respecter son engagement et n’en faire qu’à sa tête.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Cela faisait du bien de rire à nouveau, au final la crise avait vite passé et les rancunes s'étaient évaporées aussi vite qu'elles avaient pris vie. Elle aimait son humour, sa façon de lui faire comprendre que ce qu'elle disait n'avait aucun sens et si il n'était plus le bad boy de Stars Hollow, il avait au moins gardé ça d'autre fois.
Amusée, elle avait secoué la tête les yeux clos.
*Il a raison je suis stupide. Tout cela remonte à si loin...si ça se trouve il est peut être marié..."
Un regard rapide à sa main lui prouva que non...
*...ou il fiancé? Bien sure il ne se sera certainement pas fait moine en attendant nos hypothètiques retrouvailles....!!!*
Levant les yeux au ciel, elle poursuivit sa discussion avec elle-même comme si elle avait oublié soudainement sa présence
*Après tout...il a raison, il ne va pas me sauter dessus, si ça se trouve je ne suis même plu son type de femme!! Non ce serait juste une sortie...entre vieux...très vieux amis...du genre *un verre ou deux et on se revoit dans 10 ans*...*
C'est un doigt accusateur qui la tira de son monologue interrieur. Décidement il la connaissait bien même après ces deux longues années d'éloignement. Il avait deviné...C'est sur le ton de l'ironie qu'elle poursuivit égallement.
- Oh...j'aurais bien invité Casper mais je l'ai vu la semaine passée il partait en vacances aux bahamas...mais...par chance mes amis le canapé et la couette sont de passage en ville alors...oui, je pense que je pourrai les inviter!!!
Elle lui tira une langue malicieuse avant de redevenir plus sérieuse. Il allait surement la prendre pour une folle, c'est vrai, elle venait de lui faire tout un cirque pour qu'ils ne sortent pas le fêter...et elle était sur le point de l'inviter à se joindre à elle...?
- Et puis...
Elle d'ordinaire si bavarde se retrouvait soudain incapable de formuler cette invitation. Partagée entre sa nouvelle façon de voir les choses, entre sa promesse qu'elle s'était faite en arrivant à New York et...et entre ce que lui allait en penser...raison pour laquelle elle ne fit rien...rien si ce n'est un joli sourire au sol qu'elle regardait à présent.
-...on...ensemble on fêtera ça avec du champagne et du caviar...
Un léger rire moqueur passa ces lèvres.
Amusée, elle avait secoué la tête les yeux clos.
*Il a raison je suis stupide. Tout cela remonte à si loin...si ça se trouve il est peut être marié..."
Un regard rapide à sa main lui prouva que non...
*...ou il fiancé? Bien sure il ne se sera certainement pas fait moine en attendant nos hypothètiques retrouvailles....!!!*
Levant les yeux au ciel, elle poursuivit sa discussion avec elle-même comme si elle avait oublié soudainement sa présence
*Après tout...il a raison, il ne va pas me sauter dessus, si ça se trouve je ne suis même plu son type de femme!! Non ce serait juste une sortie...entre vieux...très vieux amis...du genre *un verre ou deux et on se revoit dans 10 ans*...*
C'est un doigt accusateur qui la tira de son monologue interrieur. Décidement il la connaissait bien même après ces deux longues années d'éloignement. Il avait deviné...C'est sur le ton de l'ironie qu'elle poursuivit égallement.
- Oh...j'aurais bien invité Casper mais je l'ai vu la semaine passée il partait en vacances aux bahamas...mais...par chance mes amis le canapé et la couette sont de passage en ville alors...oui, je pense que je pourrai les inviter!!!
Elle lui tira une langue malicieuse avant de redevenir plus sérieuse. Il allait surement la prendre pour une folle, c'est vrai, elle venait de lui faire tout un cirque pour qu'ils ne sortent pas le fêter...et elle était sur le point de l'inviter à se joindre à elle...?
- Et puis...
Elle d'ordinaire si bavarde se retrouvait soudain incapable de formuler cette invitation. Partagée entre sa nouvelle façon de voir les choses, entre sa promesse qu'elle s'était faite en arrivant à New York et...et entre ce que lui allait en penser...raison pour laquelle elle ne fit rien...rien si ce n'est un joli sourire au sol qu'elle regardait à présent.
-...on...ensemble on fêtera ça avec du champagne et du caviar...
Un léger rire moqueur passa ces lèvres.
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
Elle ne parla plus pendant de longues minutes et semblait bien loin… Lui, bien entendu, ne pouvait savoir à quoi elle pensait, mais en profita pour s’accorder une petite pause.
Depuis qu’il l’avait retrouvée il n’avait pas vraiment eu le temps de réfléchir, tout était allé si vite. À peine avait-il eu le temps d’observer à quel point, de jour en jour, elle devenait plus belle.
C’était étrange de la revoir, après tout ce temps. Lui qui pensait qu’ils ne se verraient plus jamais, qu’ils étaient amis mais, finalement, plus exactement des fantômes d’amis : ils savaient qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, au cas où – et parfois cela rassurait quelque peu le brun ténébreux – mais ils avaient passé deux longues années sans se voir et n’avaient pris aucune nouvelle l’un de l’autre. Cela aurait pu durer dix, vingt, cinquante ans qu’ils ne se serraient jamais appelés. Pourtant, ils étaient bien l’un avec l’autre, ils se comprenaient, se soutenaient, s’appréciaient, toujours ils étaient heureux de se voir, de se parler, de se taire. Si bien qu’il ne comprenait même plus pourquoi ils ne le faisaient pas plus souvent.
Elle avait changé… C’était amusant à observer, mais ils avaient toujours tous deux fait le chemin exactement à l’inverse, comme si l’un d’eux marchait à reculons – et à n’en pas douter il s’agissait de Rory. L’adolescent qu’il avait été un jour avait, l’adolescent paumé, sans avenir, irresponsable, autodestructeur avait rencontré une adolescente prometteuse, plus responsable que la majorité des adultes, la tête sur les épaules, pleine de vie. Puis, lentement, il avait changé, et quand ils s’étaient retrouvés chez Émily Gilmore pour qu’il lui apporte son livre il avait trouvé une fille perdue, qui avait arrêté ses études, qui faisaient la fête à n’en plus finir – bref, qui n’avait plus tellement d’avenir et n’était plus vraiment responsable – alors que lui avait fini par trouver un sens à sa vie, ce qu’il allait en faire et comment, il avait mûri, était devenu adulte. Mais à ce moment là il restait encore une part d’ombre en lui, il n’avait pas tout perdu de ce côté autodestructeur et s’empêchait clairement de vivre, là où elle croquait la vie à pleine dent. À présent, il avait commencé à vivre, à écrire sa vie, il était rentré dans le monde… Et c’est elle qui s’en était retiré. Comme si elle était, et avait toujours été, à la fois son double et son antagoniste.
Et généreux comme il l’était, il aurait arrêté de vivre s’il avait été sûr, ne serait-ce qu’une seule seconde, qu’elle reprendrait sa vie. Mais rien n’était moins sûr, alors il valait mieux essayer de la replonger dans la vie, petit à petit, cela porterait certainement plus ses fruits.
Rory finit par sortir de sa rêverie, et ils reprirent naturellement le fil de leur conversation. Et pour cause, cet intermède, si long à écrire, n’avait en réalité duré que quelques secondes.
Les sourcils froncés il nia lentement de la tête, tel un père désapprouvant les propos de son enfant. Là, il en était hors de question. Et il se serait bien permis de lui dire, toujours avec humour, s’il n’avait pas senti qu’elle voulait dire autre chose, bien que ses lèvres soient scellées.
Elle commença. Un petit « et puis… » c’est tout ce à quoi il eut droit dans un premier temps. Ce n’était pas bien lourd, d’autant que sa difficulté à parler commençait à piquer sérieusement la curiosité de son unique auditeur. Pour ne pas l’empêcher de parler, il n’ouvrit pas la bouche, mais son regard restait interrogateur, tant il attendait la chute.
Il sourit d’abord. Le caviar, le champagne… Tout ce qu’il adorait. De toute façon, il n’avait en rien son mot à dire dans la façon de célébrer une fête à laquelle, de toute façon, il n’était pas invité.
C’est alors que quelque chose le marqua et, l’espace de quelques secondes, lui fit perdre son sourire. Certes, il avait été persuadé, lorsqu’il l’avait entendu, que le « ensemble » ne lui était en rien destiné. Mais… Aurait-il pu se tromper ? Son cerveau, en attendant, venait de trouver une autre signification : ensemble pouvait aussi dire elle et lui.
C’était idiot, elle venait à peine de lui dire qu’elle ne voulait pas de lui… Mais pas tant que ça, si on considérait le temps qu’il lui avait fallu pour parler. Si elle en était resté au champagne et au caviar avec sa couette et son canapé il voyait mal pourquoi elle aurait eu tant de mal à exprimer sa pensée. À moins… À moins tout simplement qu’elle ait voulu lui dire autre chose, mais qu’elle s’était ravisé au dernier moment. Ce qui aurait pu tenir la route, si elle avait eu soudain l’air soulagé, ce qui n’était visiblement pas le cas.
C’était amusant de voir comment, parfois, il lisait en elle sans qu’elle ait à parler et comment, le reste du temps, il n’arrivait pas à la comprendre alors même qu’elle ouvrait la bouche.
Il devait avoir l’air complétement risible avec cet air, le même que s’il avait cherché comment transformer le plomb en or. Et elle aurait bien eu raison de rire de le voir soudainement tant perdu. Il fallait qu’il dise quelque chose, quoi que ce soit, pour avoir l’air moins ridicule – même si elle en avait déjà vu d’autres.
« Il te faudrait 10 kilos pour te nourrir… Et tu connais le prix du caviar ? »
Du Jess tout craché, le roi des pirouettes. Il essayait toujours tant bien que mal de changer de sujet, lorsqu’il ne voulait pas avoir à dire ce qu’il pensait… Quitte à ne pas savoir le fin mot de l’histoire. Tant qu’à faire, il essayait d’être drôle, et c’est d’ailleurs la raison principale à sa grande répartie. Il l’avait cultivée, il faut le dire, dans le seul but de se protéger, avant que cela fasse partie intégrante de sa nature.
HJ : Ton avatar est magnifiiiiiiiique <3
Depuis qu’il l’avait retrouvée il n’avait pas vraiment eu le temps de réfléchir, tout était allé si vite. À peine avait-il eu le temps d’observer à quel point, de jour en jour, elle devenait plus belle.
C’était étrange de la revoir, après tout ce temps. Lui qui pensait qu’ils ne se verraient plus jamais, qu’ils étaient amis mais, finalement, plus exactement des fantômes d’amis : ils savaient qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, au cas où – et parfois cela rassurait quelque peu le brun ténébreux – mais ils avaient passé deux longues années sans se voir et n’avaient pris aucune nouvelle l’un de l’autre. Cela aurait pu durer dix, vingt, cinquante ans qu’ils ne se serraient jamais appelés. Pourtant, ils étaient bien l’un avec l’autre, ils se comprenaient, se soutenaient, s’appréciaient, toujours ils étaient heureux de se voir, de se parler, de se taire. Si bien qu’il ne comprenait même plus pourquoi ils ne le faisaient pas plus souvent.
Elle avait changé… C’était amusant à observer, mais ils avaient toujours tous deux fait le chemin exactement à l’inverse, comme si l’un d’eux marchait à reculons – et à n’en pas douter il s’agissait de Rory. L’adolescent qu’il avait été un jour avait, l’adolescent paumé, sans avenir, irresponsable, autodestructeur avait rencontré une adolescente prometteuse, plus responsable que la majorité des adultes, la tête sur les épaules, pleine de vie. Puis, lentement, il avait changé, et quand ils s’étaient retrouvés chez Émily Gilmore pour qu’il lui apporte son livre il avait trouvé une fille perdue, qui avait arrêté ses études, qui faisaient la fête à n’en plus finir – bref, qui n’avait plus tellement d’avenir et n’était plus vraiment responsable – alors que lui avait fini par trouver un sens à sa vie, ce qu’il allait en faire et comment, il avait mûri, était devenu adulte. Mais à ce moment là il restait encore une part d’ombre en lui, il n’avait pas tout perdu de ce côté autodestructeur et s’empêchait clairement de vivre, là où elle croquait la vie à pleine dent. À présent, il avait commencé à vivre, à écrire sa vie, il était rentré dans le monde… Et c’est elle qui s’en était retiré. Comme si elle était, et avait toujours été, à la fois son double et son antagoniste.
Et généreux comme il l’était, il aurait arrêté de vivre s’il avait été sûr, ne serait-ce qu’une seule seconde, qu’elle reprendrait sa vie. Mais rien n’était moins sûr, alors il valait mieux essayer de la replonger dans la vie, petit à petit, cela porterait certainement plus ses fruits.
Rory finit par sortir de sa rêverie, et ils reprirent naturellement le fil de leur conversation. Et pour cause, cet intermède, si long à écrire, n’avait en réalité duré que quelques secondes.
Les sourcils froncés il nia lentement de la tête, tel un père désapprouvant les propos de son enfant. Là, il en était hors de question. Et il se serait bien permis de lui dire, toujours avec humour, s’il n’avait pas senti qu’elle voulait dire autre chose, bien que ses lèvres soient scellées.
Elle commença. Un petit « et puis… » c’est tout ce à quoi il eut droit dans un premier temps. Ce n’était pas bien lourd, d’autant que sa difficulté à parler commençait à piquer sérieusement la curiosité de son unique auditeur. Pour ne pas l’empêcher de parler, il n’ouvrit pas la bouche, mais son regard restait interrogateur, tant il attendait la chute.
Il sourit d’abord. Le caviar, le champagne… Tout ce qu’il adorait. De toute façon, il n’avait en rien son mot à dire dans la façon de célébrer une fête à laquelle, de toute façon, il n’était pas invité.
C’est alors que quelque chose le marqua et, l’espace de quelques secondes, lui fit perdre son sourire. Certes, il avait été persuadé, lorsqu’il l’avait entendu, que le « ensemble » ne lui était en rien destiné. Mais… Aurait-il pu se tromper ? Son cerveau, en attendant, venait de trouver une autre signification : ensemble pouvait aussi dire elle et lui.
C’était idiot, elle venait à peine de lui dire qu’elle ne voulait pas de lui… Mais pas tant que ça, si on considérait le temps qu’il lui avait fallu pour parler. Si elle en était resté au champagne et au caviar avec sa couette et son canapé il voyait mal pourquoi elle aurait eu tant de mal à exprimer sa pensée. À moins… À moins tout simplement qu’elle ait voulu lui dire autre chose, mais qu’elle s’était ravisé au dernier moment. Ce qui aurait pu tenir la route, si elle avait eu soudain l’air soulagé, ce qui n’était visiblement pas le cas.
C’était amusant de voir comment, parfois, il lisait en elle sans qu’elle ait à parler et comment, le reste du temps, il n’arrivait pas à la comprendre alors même qu’elle ouvrait la bouche.
Il devait avoir l’air complétement risible avec cet air, le même que s’il avait cherché comment transformer le plomb en or. Et elle aurait bien eu raison de rire de le voir soudainement tant perdu. Il fallait qu’il dise quelque chose, quoi que ce soit, pour avoir l’air moins ridicule – même si elle en avait déjà vu d’autres.
« Il te faudrait 10 kilos pour te nourrir… Et tu connais le prix du caviar ? »
Du Jess tout craché, le roi des pirouettes. Il essayait toujours tant bien que mal de changer de sujet, lorsqu’il ne voulait pas avoir à dire ce qu’il pensait… Quitte à ne pas savoir le fin mot de l’histoire. Tant qu’à faire, il essayait d’être drôle, et c’est d’ailleurs la raison principale à sa grande répartie. Il l’avait cultivée, il faut le dire, dans le seul but de se protéger, avant que cela fasse partie intégrante de sa nature.
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Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
HJ: c'est vrai? j'ai passé un moment à le faire mais je sais pas trop...
______________
Le champagne et le caviar...? Pas vraiment sa tasse de thé. Et Jess devait bien l'avoir compris. Elle préférait nettement une soirée chips, popcorn et soda à ces mets de riches bourgeois.
La remarque de Jess eu une fois de plus le mérite de la détendre et de la faire sourire. Elle prit un air perplexe avant de répondre de manière résignée
- Oui c'est bien ce que je me disais aussi...j'irai faire la manche à Central Park avant de faire les courses...!! Merci de me l'avoir rappelé.
Le jeune homme ne semblait pas avoir remarqué son hésitation précédente, au moment ou elle s'était ravisée de l'inviter. Cependant cette idée n'avait pas quité l'esprit de Rory. Après tout, cette invitation pouvait aussi être un moyen pour elle de la remercier de son aide et sa gentillesse d'aujourd'hui...ou alors...
Soupirant et se retournant vers l'entrée d'un immeuble, Rory désigna la porte d'un signe de tête, aperçevant rapideement ces sacs de courses à mi parcours.
-Bon,,,c'est ici...
Retournant son regard vers lui, elle poursuivit
-On est arrivé...
L'heure des adieux pour les deux amis? Non pas tout de suite, du moins pas si le jeune homme acceptait l'idée qu'elle avait eu quelques secondes plus tôt...
Replassant une mèche de ses longs cheveux qui s'était invtée sur son visage, elle continua d'une voix incertaine
-Je...sais que je viens de te dire que je ne voyais plu de garçons et tout mais...pour te remercier de ton aide avec...les sacs et tout ça, tu serais d'accord de...venir prendre un café?
ça y est, les mots étaient sortis...ne restait qu'une chose à faire : attendre...
______________
Le champagne et le caviar...? Pas vraiment sa tasse de thé. Et Jess devait bien l'avoir compris. Elle préférait nettement une soirée chips, popcorn et soda à ces mets de riches bourgeois.
La remarque de Jess eu une fois de plus le mérite de la détendre et de la faire sourire. Elle prit un air perplexe avant de répondre de manière résignée
- Oui c'est bien ce que je me disais aussi...j'irai faire la manche à Central Park avant de faire les courses...!! Merci de me l'avoir rappelé.
Le jeune homme ne semblait pas avoir remarqué son hésitation précédente, au moment ou elle s'était ravisée de l'inviter. Cependant cette idée n'avait pas quité l'esprit de Rory. Après tout, cette invitation pouvait aussi être un moyen pour elle de la remercier de son aide et sa gentillesse d'aujourd'hui...ou alors...
Soupirant et se retournant vers l'entrée d'un immeuble, Rory désigna la porte d'un signe de tête, aperçevant rapideement ces sacs de courses à mi parcours.
-Bon,,,c'est ici...
Retournant son regard vers lui, elle poursuivit
-On est arrivé...
L'heure des adieux pour les deux amis? Non pas tout de suite, du moins pas si le jeune homme acceptait l'idée qu'elle avait eu quelques secondes plus tôt...
Replassant une mèche de ses longs cheveux qui s'était invtée sur son visage, elle continua d'une voix incertaine
-Je...sais que je viens de te dire que je ne voyais plu de garçons et tout mais...pour te remercier de ton aide avec...les sacs et tout ça, tu serais d'accord de...venir prendre un café?
ça y est, les mots étaient sortis...ne restait qu'une chose à faire : attendre...
Re: Premier contact depuis si longtemps... [PV] - Terminé
HJ : Oui, moi j’adore ☺
S’il y avait une chose que jamais n’avait compris le jeune garçon c’est pourquoi la bourgeoisie n’était pas du tout son monde. Pour Jess, les choses étaient simples, il ne connaissait personne qui possède plus de 10$ sur son compte en banque – du moins pas jusqu’à il y a quelques années – alors bon, toute cette compagnie de petit riche n’était pas vraiment un monde dont il raffolait. Mais elle… Elle avait des grands-parents que l’on ne pouvait sérieusement qualifier de pauvres. Certes, elle n’avait eu que peu de relations avec eux jusqu’à son entrée à Chilton, mais tout de même… Et justement, Chilton, comme Yale d’ailleurs, étaient certainement remplis de ces gosses de riche… Alors comment pouvait-elle être si loin d’eux, rester toujours la même, aussi simple, préférant les plats à emporter aux dîners préparés par des domestiques ?
Quoi qu’il en soit… Elle reprenait la parole, et il se rendit compte qu’il avait bien mieux à faire, à l’instant présent, qu’à réfléchir sur la complexité du cas Rory. Sa remarque lui tira un grand sourire.
« Je t’apporte une guitare si tu veux. Tu pourrais faire concurrence au Naked Cowboy. »
Il ne s’était même pas posé la question de savoir si elle savait de qui il parlait. Après tout, c’était une immigrée ici.
Il eut à peine le temps de rire que la jeune femme à ses côtés lui désigna une porte qu’il n’avait absolument pas remarqué jusque là, tellement elle était quelconque. Quelconque pour lui, certes, mais pas pour elle puisqu’elle semblait habiter derrière.
La réaction qui s’en suivit le laissa perplexe. Il avait rêvé, ce n’était pas possible. Non, décidément, il ne pouvait pas avoir senti son cœur se serrer de la sorte ? Et pourtant si. Il avait été attristé, attristé de savoir que leur chemin se séparait ici, à nouveau, attristé de devoir la quitter alors qu’il avait l’impression qu’ils s’étaient retrouvés il y a cinq minutes, attristé, enfin, de se dire qu’ils attendraient peut-être deux ans encore avant de se revoir.
Puis elle reprit la parole et, cette fois il ne put s’empêcher de rire. Un rire étrange où prédominait une note amusée mais qui contenait aussi d’autres nuances : l’incrédulité, d’abord, une sorte de : « au bout d’un moment j’ai l’impression que l’on se moque de moi », mais aussi une once d’amitié. Car après tout, c’était aussi pour ça qu’il l’aimait. La complexité du cas Rory, on aurait pu en faire un livre aussi. C'était affolant de voir à quel point elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Et ça ne datait pas hier. Pourtant, c'était la première fois depuis longtemps que cela le concernait. Certes, au début, lorsqu'ils s'étaient rencontrés et qu'elle avait commencé à l'apprécier il avait bien vu qu'elle changeait d'avis comme de chemise - ce qui s'était confirmé au mariage de Sookie, lorsqu'elle l'avait embrassé avant de partir pour des mois et de ne pas lui donner le moindre signe de vie. Mais depuis cette époque là elle avait toujours su ce qu'elle voulait par rapport à lui : elle ne voulait pas de lui, point barre. Aussi il trouvait cela encore plus étrange.
Finalement, il ne lui répondit même pas, mais continuait à rire doucement en secouant légèrement la tête lorsqu’il se dirigea vers la porte. Au pied de celle-ci il reprit les sacs tombés lourdement quelques instants plus tôt avant de se retourner finalement vers elle.
« Tu m’ouvres ou faut que je défonce la porte ? »
Bien plus léger que s’il avait répondu par l’affirmative ou qu’il avait cherché la moindre explication à ce qu’il venait de se passer.
Après tout, autant en être heureux. Elle lui ouvrait petit à petit la porte. Un jour, il y a bien longtemps, elle lui avait dit qu’elle devait apprendre à avoir confiance en lui. Entretemps elle n’en avait pas vraiment eu la possibilité – bien qu’elle sache qu’elle pouvait s’appuyer sur lui. Aujourd’hui, pour la première fois, il avait l’impression de recevoir de sa part un vrai signe de confiance. C'était gratifiant et il en était heureux... D'autant que, pour une fois, il arrivait là où les autres avaient échoués. En effet, ordinairement c'était plutôt l'inverse : avec Rory il échouait là où un tas d'homme avait réussi. Il s'en sentirait presque fier. En plus d'une marque de confiance c'était une marque d'intérêt, du moins le pensait-il, qu'il appréciait.
S’il y avait une chose que jamais n’avait compris le jeune garçon c’est pourquoi la bourgeoisie n’était pas du tout son monde. Pour Jess, les choses étaient simples, il ne connaissait personne qui possède plus de 10$ sur son compte en banque – du moins pas jusqu’à il y a quelques années – alors bon, toute cette compagnie de petit riche n’était pas vraiment un monde dont il raffolait. Mais elle… Elle avait des grands-parents que l’on ne pouvait sérieusement qualifier de pauvres. Certes, elle n’avait eu que peu de relations avec eux jusqu’à son entrée à Chilton, mais tout de même… Et justement, Chilton, comme Yale d’ailleurs, étaient certainement remplis de ces gosses de riche… Alors comment pouvait-elle être si loin d’eux, rester toujours la même, aussi simple, préférant les plats à emporter aux dîners préparés par des domestiques ?
Quoi qu’il en soit… Elle reprenait la parole, et il se rendit compte qu’il avait bien mieux à faire, à l’instant présent, qu’à réfléchir sur la complexité du cas Rory. Sa remarque lui tira un grand sourire.
« Je t’apporte une guitare si tu veux. Tu pourrais faire concurrence au Naked Cowboy. »
Il ne s’était même pas posé la question de savoir si elle savait de qui il parlait. Après tout, c’était une immigrée ici.
Il eut à peine le temps de rire que la jeune femme à ses côtés lui désigna une porte qu’il n’avait absolument pas remarqué jusque là, tellement elle était quelconque. Quelconque pour lui, certes, mais pas pour elle puisqu’elle semblait habiter derrière.
La réaction qui s’en suivit le laissa perplexe. Il avait rêvé, ce n’était pas possible. Non, décidément, il ne pouvait pas avoir senti son cœur se serrer de la sorte ? Et pourtant si. Il avait été attristé, attristé de savoir que leur chemin se séparait ici, à nouveau, attristé de devoir la quitter alors qu’il avait l’impression qu’ils s’étaient retrouvés il y a cinq minutes, attristé, enfin, de se dire qu’ils attendraient peut-être deux ans encore avant de se revoir.
Puis elle reprit la parole et, cette fois il ne put s’empêcher de rire. Un rire étrange où prédominait une note amusée mais qui contenait aussi d’autres nuances : l’incrédulité, d’abord, une sorte de : « au bout d’un moment j’ai l’impression que l’on se moque de moi », mais aussi une once d’amitié. Car après tout, c’était aussi pour ça qu’il l’aimait. La complexité du cas Rory, on aurait pu en faire un livre aussi. C'était affolant de voir à quel point elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Et ça ne datait pas hier. Pourtant, c'était la première fois depuis longtemps que cela le concernait. Certes, au début, lorsqu'ils s'étaient rencontrés et qu'elle avait commencé à l'apprécier il avait bien vu qu'elle changeait d'avis comme de chemise - ce qui s'était confirmé au mariage de Sookie, lorsqu'elle l'avait embrassé avant de partir pour des mois et de ne pas lui donner le moindre signe de vie. Mais depuis cette époque là elle avait toujours su ce qu'elle voulait par rapport à lui : elle ne voulait pas de lui, point barre. Aussi il trouvait cela encore plus étrange.
Finalement, il ne lui répondit même pas, mais continuait à rire doucement en secouant légèrement la tête lorsqu’il se dirigea vers la porte. Au pied de celle-ci il reprit les sacs tombés lourdement quelques instants plus tôt avant de se retourner finalement vers elle.
« Tu m’ouvres ou faut que je défonce la porte ? »
Bien plus léger que s’il avait répondu par l’affirmative ou qu’il avait cherché la moindre explication à ce qu’il venait de se passer.
Après tout, autant en être heureux. Elle lui ouvrait petit à petit la porte. Un jour, il y a bien longtemps, elle lui avait dit qu’elle devait apprendre à avoir confiance en lui. Entretemps elle n’en avait pas vraiment eu la possibilité – bien qu’elle sache qu’elle pouvait s’appuyer sur lui. Aujourd’hui, pour la première fois, il avait l’impression de recevoir de sa part un vrai signe de confiance. C'était gratifiant et il en était heureux... D'autant que, pour une fois, il arrivait là où les autres avaient échoués. En effet, ordinairement c'était plutôt l'inverse : avec Rory il échouait là où un tas d'homme avait réussi. Il s'en sentirait presque fier. En plus d'une marque de confiance c'était une marque d'intérêt, du moins le pensait-il, qu'il appréciait.
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